
mètres environ), à une distance de 265 kilomètres de
Majunga, mais encore à i 45 kilomètres de Tananarive.
Le quartier général fut établi au village de Mangasoa-
vina. Au début de la campagne le commandant en chef
avait formé le projet d’être dans la capitale de l’Imerina
avant le i er octobre. Malgré les retards subis et les difficultés
éprouvées, il se promettait toujours de l’exécuter !
D’Andriba il adressait le télégramme suivant au ministre
de la guerre :
22 août. — L’ attaque d’Andriba, commencée hier par le général
Voyron, s’est terminée ce matin sans combat. L’ennemi, démoralisé
par les effets de l’artillerie, a évacué six postes armés et de nom-
breux camps.
Nous avons enlcve sept canons. Nous avons perdu un tirailleur
malgache tué, un tirailleur a été blessé ; deux artilleurs ont été
contusionnés. La brigade de marine montre beaucoup d’entrain à
supporter la grande fatigue.
^ Je suis à Andriba, maître de toute la plaine. Je fais activer
1 achèvement de la route, pour accélérer la réunion des vivres nécessaires
et préparer une colonne légère.
La colonne légère. — C’est, en effet, avec une colonne
légère que le général Duchesne comptait poursuivre la
campagne. Dans une lettre envoyée au ministre de la
guerre en même temps que le télégramme ci-dessus, il
explique son plan à ce sujet.
D abord il annonee qu’il lui faut accumuler à Andriba
les approvisionnements indispensables à la colonne, dont
la marche sur Tananarive doit durer quinze ou seize
jours; puis il ajoute :
« J’espère être à Tananarive fin septembre, ainsi que
je l’ai toujours pensé. J’y arriverai avec' quelques jours
de vivres seulement et il me faudra alors me nourrir sur
le pays. En raison de l’éloignemènt, les ravitaillements
ne pouvant plus m’arriver que très difficilement, nous
nous contenterons de viande fraîche et de riz. Les Malgaches
vivent avec cela, nous ferons comme eux. L’état
sanitaire, toujours médiocre à l’arrière, se maintient
assez bien dans les troupes de l’ avant ; mais nous avons
néanmoins plus de trois mille malades dans les hôpitaux.
Comme, sous ce climat, les hommes atteints traînent et
languissent Sans pouvoir se remettre, le seul parti à
prendre est de les rapatrier le plus tôt possible. »
Pour assurer son ravitaillement, le général Duchesne
prolongea son séjour à Andriba jusqu’au i 4 septembre
et, à cette date, partit pour Tananarive à la tête de la colonne
légère! Cette colonne était divisée :
« n - ANIMAUX
i° Une avant-garde (général
Metzinger) avec le quartier général
et comprenant 3 bataillons
d’infanterie, i peloton de
cavalerie, 2 batteries d’artillerie
à 4 pièces, 2 compagnies
du génie, i section d’ambulance
...........................................
2° Le gros de la colonne
(groupe du général Voyron),
comprenant 3 bataillons d’infanterie,'
i peloton de cavalerie,
i batterie d’artillerie à 4 pièces,
i section d’ambulance et
le convoi g é ilé r a l................. ....
3° La réserve (groupe du
colonel de Lorme), comprenant
i régiment de marche à. 2 bataillons
et son convoi . . . .
Au t o t a l .......................
' LUJluAl”
OFFICIERS. TEURS
TANTS.
(cnevaux
auxiliaires. mil]ets).
101 I 703 310 ySo
92 i 464 , 970 i.S 5o
44 786 229 4<j5
237 4OI3 1515 3075
Le 15 septembre, les Hova étaient chassés du défilé de
Tsinainondry ; le i g la colonne française franchissait les
monts Ambohimena, après un combat où se distingua
particulièrement la colonne Voyron ; le 23 elle occupait
les hauteurs de Fihaonana, puis, pénétrant en Imerina,
campait le 25 à Babay.