
Celles qui produisent des certificats d’aptitude à la direction
des écoles maternelles ou à l’enseignement élémentaire
des travaux de couture ont droit à une indemnité
supplémentaire.
De plus, la direction des écoles fest réservée aux instituteurs
et aux institutrices comptant trois ou cinq années
de services effectifs à Madagascar; il est tenu compte à
cet effet de leurs titres et brevets, notamment du diplôme
de langue malgache.
Ces agents touchent, lorsqu’ils exercent effectivement
la direction des écoles, une indemnité spéciale dite « de
direction », qui est fixée à 5oo fr. par an.
Les avancements du personnel enseignant ont lieu au
choix, après un minimum déterminé de services effectifs
dans la colonie pour chaque classe ;! fies instituteurs et
institutrices ne peuvent dépasser la deuxième classe que
s’ils justifient -de la possession du diplôme de langue
malgache, obtenu avec la mention « bien » .
Les peines disciplinaires, prononcées dans des conditions
également prévues par l'arrêté du 7 mai 1903, sont
les suivantes : la réprimande, le blâme avec inscription
au dossier, la suspension de fonctionsVla rétrogradation;1
la mise à la disposition du ministre (pour les agents appartenant
au cadre métropolitain), la révocation (pour
les agents du cadre local).
P e r so n n e l indigène de l ’enseignement. — Le personnel
indigène des écoles primaires est choisi parmi lés’
élèves des cours normaux officiels. Les instituteurs sont
nommés par le gouverneur général, sur la proposition
du chef du service de l’enseignement.' 'Ils doivent posséder
le certificat d’aptitude à l’enseignement dans les
écoles primaires de Madagascar, obtenu après un examen
portant sur la langue française et sur la langue
malgache, l’arithmétique, le système métrique, l’histoire
et la géographie, une leçon sur une matière du programme,
et l’exécution d’un travail manuel. Le diplôme
définitif n’est délivré au candidat qu’après un stage minimum
de dix-huit mois dans une école.
Les instituteurs officiels sont répartis en cinq classes
dont le traitement mensuel varie de 3o à 60 fr.
Ils sont logés. Dans les localités rurales et, autant que
possible, dans la banlieue des villes, un terrain comprenant
une rizière est mis à leur disposition. Ils ont l’obligation
d’utiliser ce terrain pour l’enseignement pratique
agricole de leurs élèves.
Les contremaîtres employés dans les écoles officielles
reçoivent un, salaire mensuel de 45 fr. et ont les mêmes
avantages que les instituteurs officiels, notamment au
point de vue de la jouissance d’un terrain de culture.
Une allocation mensuelle est accordée aux femmes et
aux filles d’instituteurs, maîtresses de couture, ou justifiant
de connaissances suffisantes pour être en même
temps institutrices adjointes.
Les professeurs assistants des écoles régionales sont
répartis, en cinq classes, avec des traitements mensuels
de 70 à 120 fr. Ils sont choisis par voie de concours parmi
les instituteurs officiels pourvus du certificat d’aptitude
à renseignement, ayant au moins trois années d’exercice
et agréés par le chef du service de l’enseignement. Les
assistantes reçoivent un traitement de 20 fr.
Les professeurs assistants, les instituteurs ut contremaîtres
officiels sont exemptés du service militaire.
Les inspecteurs indigènes sont recrutés par voie de
concours parmi les instituteurs officiels ayant cinq années
de service et les professeurs assistants ayant trois années
d’exercice ; ils sont répartis en cinq classes dont le traitement
mensuel est de 76 à i iS fr.
L’avancement des instituteurs, professeurs assistants
et inspecteurs indigènes a lieu exclusivement au choix.