
très tourmentée descend du nord au sud-sud-ouest j us-
q l’au cap Saint-André. Dans eette partie, elle est avoi-
sinée de beaucoup d’îles et creusée d’un grand nombre
de petits golfes, larges estuaires compris entre des promontoires
et offrant d’excellents ports naturels et de
belles rades au fond desquelles débouchent de courtes
rivières.
On y remarque principalement les baies d’Ambâvahibe,
d’Ampokarana, du Courrier, de Befotaka, le cap Saint-
S ibastien, les baies d’Ampamonty, d’Ambaro, de Tsimi-
paika, d’Ampasindava, les îles de Nosy.-Lava, Nosy-Mitsio,
Nosy-Faly,Nosy-Be, Nosy-Komba, la baie d’Ambavatoby,
la presqu’île Badama, la pointe Kabamby, les profondes
baies de la Loza, de Narinda en face de l’île Nosy-Lava,
de la Sofia, de la Mahajamba, de Bombetoke, vaste
estuaire du Betsiboka, de Boina, les caps Tanjona et
Amparafara, entre lesquels s’échancrent les baies de
Maroambitsy et de Baly.
Après le cap Saint-André, la côte, qui s’est progressivement
abaissée en descendant vers le sud, devient plate
et sablonneuse ; les fleuves ont peine à la franchir et sont
fermés à leur embouchure par des barres; elle suit une
direction générale sud-sud-ouest; elle se creuse cependant
entre le premier et le deuxième tiers de son parcours,
puis s’infléchit dans le dernier tiers vers le levant pour
rejoindre la côte sud-est au cap Sainte-Marie.
Du cap Saint-André au cap Sainte-Marie, les promontoires
et les baies sont assez rares et peu marqués. Les
principaux accidents du littoral sont les embouchures des
fleuves, principalement du Tsiribihina et du Mangoky,
les îles Barrenou Stériles, le cap Saint-Vincent, les baies
de Ranobe, de Tulear, de Saint-Augustin en face de l’île
Nosy-Vey, d’Androka et d’Ampalaza.
Contrairement à la côte orientale, la côte ouest est assez
bien abritée contre les cyclones ;. sauf dans les baies *
situées au nord du cap Saint-André, les mouillages
qu’on y rencontre ne sont cependant pas des meilleurs,
en raison des bancs et des récifs qui la bordent.
De même, la côte est n’offre guère que des rades foraines
très exposées au mauvais temps; seules, celle de
Diégo-Suarez et celle de Tamatave, que l’on améliore
actuellement par des travaux importants, présenteront
dans cette région des garanties de sécurité satisfaisantes
pour les navires. Il convient de noter cependant que
Vohémar possède un petit port en eau suffisamment
profonde pour que des navires de plus de 2 000 tonneaux
puissent jeter l’ancre près du rivage.
Ports. — En suivant la côte, on trouve les ports et
rades qui suivent :
i° Sur l’océan Indien : Fort-Dauphin, le plus ancien
de nos établissements, Farafangana, Mananjary, Maha-
noro, Vatomandry, Andovoranto, Tamatave, le plus important
de tous au point de vue commercial, celui par lequel
se fait la plus grande partie des échanges, avec la région
de Tananarive, capitale de la colonie, Foulpointe,
Fénérive, Tintingue, Mâroantsetra, Antalaha, Sahamba-
va, Vohémâr et Antsirane, sur la baie de Diégo-Suarez;
20 Sur le canal de Mozambique : Hellville, dans l’île
de Nosy-Be, Analalava, sur la baie de là Loza, Majunga,
le deuxième port de_ commerce de l’île, Maintirano,
•Tsimanandrafozana, Morondava, Ambohibe, Tulear et
Androka.
Dépendances et île s voisines. — Au large de Madagascar,
dans le canal de Mozambique, se trouvent les
îlqs Europa, Juan-de-Nova et Bassas-da-India, dépendances
du gouvernement général.
Au nord du canal de Mozambique, également entre
Madagascar et la côte orientale d’Afrique, est situé l’ar