
choues dè Madagascar sont fournis .• :i0f dans Pôuest, par
les Landolphia Perrieri et sphærocarpa; 2° dans le sud,
par divers Lcthdolphià encore mal connus] par des Mas-
carenhasia et par l’intisy (Jùiphorbia intisy)^ 3° sur la
côte est, par plusieurs Landolphia, dont un a reçu le
qualificatifâ& Mudagascariensis,
Le caoutchouc; de Madagascar est 'généralement d’excellente
qualité^Vintisy de la région de' Fort-Dauphin
est particulièrement apprécié lorsque, i convenablement
récolté et coagulé, il ne contient pas d’impuretés (terre,
cailloux,, etc.). Les procédés les plus couramment employés
pour la récolte sont la saignée des arbres producteurs
ou l’abatage des lianes ('). On peut utiliser les
écorces, qui contiennent encore une grande quantité de
latex, en lés pulvérisant et en les tamisant de façon à
séparer celui-ci des poussièrés ligneuses. .
Les forêts contiennent, en outre, une grande variété
de bois propres à la construction et à rébénisterie, des
arbres et plantes à'gommes, à résines et à écorces tànni-
féres, ainsi que des plantes textiles, tinctoriales et médicinales
(2). , ,
Cultures alimentaires| — En dehors de ces productions
qui, sauf certaines espèces de caoutchouc, ne sont pas
l’objet de cultures particulières et poussent naturellement
en abondance dans les régions forestières, nombre
de plantes nécessitent des soins spéciaux et sont"Susceptibles
d’exploitations rémunératrices:.
Parmi lés principales cultures de Madagascar, on doit
citer d abord le riz, aliment essentiel de l’indigène, qui
1. La meilleure, manière de récolter i le caoutchouc fourni par les lianes
{Landolphia, par exemple) consiste à'débiter les. rameaux en tronçons. La
saignée est inapplicable.. — Avoir la précaution de ne pas toucher au collet
des lianes, soiis peine de les voir mourir et de ne pas exploiter les trop
jeunes lianes. (Note de M. Prudhomme, directeur, de l’agriculture à Madagascar.)
: • . y
2. Voir le chapitre relâtif au régime foiestiert-page 480. i ; :
$e cultive sur tout» jes points .et dont la'prôductionactuelle
suffît largement à ta ’ ¡consommation locale; 11 n’esb ptts
douteux que. cette céréale puisse avoir un grand avenir et
donner lieu à un important commerce d’exportation vers
les paya voisins, notamment l’Afrique du Sud,da Réunion
et Maurice, qui sont tributaires de j’ Inde, pour celte
denrée d’impOrtarice capitale. . i
Il existe à Madagascar deux grandes variétés de riz,
le riz de marais e lle riz dé montagne(I). _,
Les indigènes cultivent aussi avec succès, dans les
terres les moins fertiles, le manioc, dont (’extension pourrait
permettre l’établissement de. féeulcries, la pomme de
terre dans la région des plateaux, principalement dans
l’Ankaratra, et divers légumes, qui entrent de plus en
plus dans leur alimentation ordinaire, les haricots, Var-
rowroot, les patates, le topinambour et les pois du Cap,
sur les:côtes, notamment dans le sud-ouest.
En dehors du massif central, où le sol est trop pauvre,
sauf dans le Vakinankaralra, le maïs réussit dans toute
l’îlè, principalement' sur la côte sud-ouest, d’où les
exportations, encore faibles, pourront' devenir importantes,
d’ici quelques années.
Les essais tentés: j usqu’à ce. jour pour la -culture, du
blé, du seigle, de l’orge' et de l’avoine n’ont pas donné
de résultats conciliants ; Seul, le sarrasin paraît bien
venir dans là zone centrale.
Près (le tous les centres, les horticulteurs européens et
indigènes' pratiquent les cultures, maraîchères, qui réussissent
partout à la condition qüe l’eau soit à proximité..
t. D’après M. Prudhomme, directeur de l'agriculture à Madagascar, lé riz
de marais est préférable. La production du riz de montagne est désastreuse
pour le paysy cafeleS:indigènes'Sont portés à iricèndier les forêts pour le culti-
yer — Quand le ri? manque dans certaines régions, cette disette est géné^
ralemcpt. eausée par .les sauterelles, ,-rr Certains points, comme Marovoay
(sur ta Ëètéibokà, à 80 kilomètres de Majutfgà) pourront exüTorter. beaucoup
de riz dans un avenir prochain. Maj,imga-en a déjà exporté en 1904.