
S ERVI CE S DIVERS
POSTES, TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES
IMPRIMERIES. — POLICE ET PRISONS
I. — Postes, télégraphes, téléphones- — Situation antérieure à 1896. —
Organisation du nouveau service; courriers postaux ; lignes télégraphiques ;
téléphones. — Dépenses et personnel.
II. — Imprimeries officielles. — Imprimerie de Tananarive; ses publications.
— Imprimerie de Tamatave. — Personnel.
III. — Police et prisons. — Police administrative et judiciaire : origines ;
organisation actuelle. — Personnel : personnel européen ; personnel indigène.
— Garde régionale : anciennes milices ; garde régionale actuelle. —
Service pénitentiaire : Prisons ; exécution des peines des travaux forcés
et de la réclusion ; maison de correction.
I
Postes, télégraphes, téléphones.
Situation antérieure à 1896. — Le service des postes
et télégraphes existait à Madagascar avant 1896. Dès le
mois de septembre 1888 un office postal avait été.créé à
la résidence générale de France à Tananarive; Tamatave,
considéré comme dépendance de l’office de la Réunion,
faisait déjà partie depuis 1882 de l’Union postale. Entrèrent
bientôt également dans le service international les
bureaux de Majunga, en 1890, puis en 1892 ceux
d’Ambositra, d’Andovoranto, de Fénérive, de Fianarantsoa,
Foulpointe, Ivondrona, Maevatanana, Mahambo,
Mahanoro, Mahela, Maintirano, Mananjary, Morondava,
Nosy-Vey, Tananarive, Yatomandry et Yohémar.
Le service maritime postal sur la côte ouest de Nosy-Be
à Nosy-Vey fut organisé en vertu d’une convention conclue
le i ef juillet 1887 entre le gouvernement français et la
Compagnie des Messageries maritimes, qui créa à cet effet
une ligne annexe à celle des grands paquebots venant de
France.
Pendant l’expédition de i 8g5 le service postal fut
assuré par les agents de la trésorerie militaire; néanmoins
deux bureaux civils, ceux de Tamatave et de
Majunga, continuèrent à fonctionner. Après la conquête,
tous les bureaux furent occupés par des agents civils à
partir du i er mai 1896.
La ligne télégraphique, ouverte en 1887 de Tamatave
à Tananarive et administrée par le génie pendant l’expédition,
fut également remise au service civil le I er octobre
1896.
Pour assurer les communications du corps expéditionnaire
avec la métropole, un câble avait été immergé,
au début de i 8g 5, entre Majunga et Lourenço-Marquès,
point d’atterrissement de l’Eastern et de la South Eas-
tern Cp. Au fur et à mesure de la pénétration des
colonnes du général Duchesne, il avait été prolongé par
une ligne télégraphique légère qui, après la prise de Tananarive,
relia la capitale de l’Imerina à Majunga et par
suite à l’Europe. Cette ligne a été enlevée ultérieurement
par le génie; elle aurait été détruite sans nul doute pendant
^insurrection, si elle avait été laissée en place, les
régions qu’elle traversait étant restées plusieurs mois au
pouvoir des rebelles.
Dès leur rattachement à Madagascar les anciennes
possessions de Diégo-Suarez, Nosy-Be et Sainte-Marie
formèrent, avec la grande lie, l’office postal de Madagas