
Il est assuré par la direction de l’agriculture et par ses
agents et a pour objet de faire venir de France et de
l’étranger ou de faire recueillir, dans l’île, les semences
et plants qu’il y a intérêt à propager et que demandent
les particuliers pour leurs cultures. Les cessions se font
dans les conditions les plus favorables possible pour les
agriculteurs, qui doivent, au moment où ils formulent
leur commande, verser, à titre de cautionnement, en
attendant la livraison, une somme représentant la valeur
approximative des envois, majorée des frais d’emballage
et de transport jusqu’au port d’arrivée. Le compte définitif
des dépenses est réglé après leur réception. Les demandes
de semences et de plants provenant des stations
agronomiques ne comportent pas le dépôt de ce cautionnement.
Les livraisons sont faites d’après un tarif publié
trimestriellement au Journal officiel de la colonie.
B . Le service de météorologie agricole, créé par arrêté
du 16 février 1901, a pour mission d’interpréter au point
de vue agricole toutes les observations et tous les renseignements
météorologiques recueillis à Madagascar. A
cet effet, trente-trois postes ou stations d’observations
météorologiques ont été installés dans l’île, dont quatorze
dans la circonscription de l’Est, douze dans celle
du Centre et sept dans celle de l’Ouest (I).
Dans les stations où la direction de l’agriculture ne
possède pas d’agents spéciaux, Je service des observations
est placé sous la surveillance et la »responsabilité
des administrateurs-chefs de province.
i. Les postes et stations météorologiques sont répartis de la façon suivantes
: i° Diégo-Suarez, Vohémar, Maroantsetra,Fénérive, Tamatave (station
d’ivoloina), Vatomandry et la Providence (province de Vatomandry), Ma-
nanjary, Mahanoro, Farafangana, Raibolo (province de Farafangana), Na-
himpoana, Ambovombe et Tsivary (province de Fort-Dauphin). — 2° Tananarive,
Mandritsara, Maevatanana, Ambatondrazaka, Ankazobe, Miarinarivo,
Moramanga, Beforona, Betafo, Ambositra, Fianarantsoa et Ihosy.r— 3° Ana-
lalava, Nosy-Be, Amborovy (près M a j u n g a ) , Maintirano, Morondava, Tulear
et Betroky (province de Tulear).
■ C. Le service de la sériciculture, qui devient un des
rouages les plus importants de la direction de l’agriculture,
a été institué par arrêté du 7 mai 1901 à l’établissement
agronomique de Nanisana; il a pour objet de
rechercher et de déterminer, par des études constantes
et des expériences souvent reno'uvelées, les variétés de
mûriers susceptibles d’être avantageusement utilisées à
Madagascar, les procédés de culture à employer, les
espèces de vers à soie ’ pouvant constituer une variété
indigène capable de fournir des produits marchands et
les meilleurs procédés d’éducation ; de distribuer, dans
les provinces et à des conditions déterminées, des semences
et des plants de mûriers(‘) ; d’initier aux méthodes
perfectionnées d’élevage du bombyx de jeunes Malgaches
des deux sexes, qui suivent un cours d’apprentissage en
qualité d’internes à l’école spécialement créée à cet effet;
enfin, de préparer la publication d’instructions pratiques
à l’usage des éleveurs de vers à soie (2).
Jusqu’à ce jour, la sériciculture a été presque exclusivement
cantonnée sur les hauts plateaux, mais 1 administration
se préoccupe de la répandre aussi sur les
côtes, notamment aux environs de Tamatave, de Fort-
Dauphin et dans le Boinas
Des primes sont accordées chaque année aux mûraies
les mieux entretenues et aux éleveurs de vers à soie qui
obtiennent les meilleurs résultats. Les indigènes s’adonnent
volontiers à cette industrie.
D. Les comices agricoles et la chambre d’agriculture
de Tamatave institués dans la colonie sont de création
officielle relativement récente. Ce sont des arrêtés des
1. Le service a fait depuis 1902 des distributions gratuites de <jraines
sélectionnées de vers à soie, qui-en deux ans ont dépasse 25000 cellules;
pendant ce même temps les cessions de mûriers, auxquelles il faut ajouter
les distributions et ventes dë graines, ont atteint 4o 000 plants.
2. Voir le rapport inséré au Journal o fficiel de Madagascar, n° 906, du
28 mai 1904.