
H f Les programmes détaillés d’enseignement sont fixés
d’après les programmes généraux arrêtés par le gouverneur
général et soumis à son approbation par le chef du
service de l’enseignement. Ils sont établis en tenant
compte de la situation économique de la région.
La sanction des études de l’école régionale consiste
en un diplôme, délivré par le chef du service de l’enseignement,
après un examen de sortie portant sur les matières
du programme des différentes sections. La composition
de la commission d’examen est la même que pour
1 admission des candidats. La sanction des études de la
section normale est le certificat d’aptitude à l’enseignement.
Les élèves des écoles régionales sont exemptés du service
militaire.
Ecoles professionnelles de jeunes filles. — Une école
professionnelle de jeunes filles est ouverte d an s chacune
des localités où existe une école régionale.
La durée des études est de deux ans.
Ces écoles ont pour but de mettre les élèves qui les
fréquentent en possession d’un métier et de leur apprendre
le blanchissage, l’entretien du linge, la couture,
la cuisine, la sériciculture, la confection des dentelles,
les travaux sur étoffes de soie, le tissage et la sparterie.
Pour être admises à l’école, les candidates doivent justifier
de la connaissance du programme des écoles primaires.
Des bourses de 120 fr. par an: et des demi-
bourses sont accordées aux élèves les plus méritantes et
les moins fortunées.
Écoles primaires rurales. — Les écoles primaires
rurales officielles sont créées par arrêté du gouverneur
général, sur la proposition du chef de la province et du
chef du service de l’enseignement.
Elles sont dirigées par des instituteurs indigènes.
Les enfants âgés de plus de quatorze ans ne peuvent
continuer à fréquenter l’école primaire què s’ils y sont
autorisés à titre exceptionnel.
L ’enseignement primaire rural comprend :
La langue malgache, la langue française, la lecture et
l’écriture, le caleul et le système métrique, l’histoire élémentaire
de la France envisagée surtout dans ses rapports
avec Madagascar, la géographie élémentaire de la
France et la géographie de Madagascar, étudiées sous le
rapport des relations commerciales que ces pays ont avec
les diverses parties du monde, des leçons de choses
s’appliquant à l’agriculture et à l’hygiène, le dessin dans
ses rapports avec les métiers usuels, enfin pour les filles
les travaux à l’aiguille.
Chaque école est pourvue d’un jardin pour l’enseignement
de l’agriculture. Toutes les fois que cela est possible,
un atelier, où les élèves commencent l’apprentissage
d’un métier (menuiserie, forge, industrie spéciale à
Madagascar), est annexé à l’école.
Des inspecteurs indigènes, attachés à chaque circonscription
scolaire, visitent les écoles et rendent compte
de leurs inspections au chef de la province et au chef du
service de l’enseignement.
De plus, en vertu d’un arrêté du 20 mai 1904, le directeur
de l’école normale de Tananarive et le directeur de
l’école régionale dans les autres provinces exercent une
surveillance sur les écoles officielles et privées de la province
et vont les visiter sur l’ordre du chef du service de
l'enseignement.
Enseignement privé. — Le titre III de l’arrêté du
25 janvier 1904 est consacré à l’enseignement privé et
modifie profondément, dans un sens restrictif des avantages
concédés, les dispositions antérieures.
Après avoir déclaré que les écoles privées sont fondées