
gasear divise l’île en deux versants principaux, celui de
l’océan Indien à l’est et celui du canal de Mozambique à
l’ouest. Le premier est de beaucoup le plus restreint, en
raison de la faible distance qui sépare les montagnes de
la côte. Par suite de la configuration de l’île en gradins,
la plupart des cours d’eau sont,: surtout sur le versant
est, divisés- en séries de biefs séparés par des cascades
et des rapides, qui rendent la navigation impossible, sur
une grande partie de leur parcours.
Les rivières y sont en général courtes et torrentueuses.
Les principales sont le Rodo, le Loky, le Manambato, le
Fanambana, le Bemarivo, le Lokoho, le Tsin’gambato
ou Tangambatana, qui a son embouchure au fond de la
baie d’Antongil, l’Androtra, le Mañanara du nord,-le
Soamanina, le Maningory, qui sert de déversoir au lac
Aloatra, l’Onibe, l’Ivoloina, l’Ivondrona, le Rongaronga,
grossi de la Vohitra et de l’iaroka, dont les vallées servent
de voies de pénétration verk le plateau de l’Imerina,.
le Sakalina, le Mangoro, le plüs'Iong des fleuves du
versant oriental (280 kilomètres), qui coule du nord au
sud parallèlement à la côte, entre les deux grandes chaînes
montagneuses de l’est jusqu’à sa rencontre avec son
principal affluent, l’Onive, qui descend du massif de l’An-
karatra, le Sakaleona, le Mananjary, le Namorona, le
Faraony, l’Imananare, le Matitana ou Rianana, l’Iantara
ou Manam'patra, le Mañanará du sud (25o kilomètres),
grossi de l’ïonaivo et de l’Itomampy, qui ont une direction
générale sud-nord, parallèle à la côte, le Manam-
bondro, l’Isandra, le Fihaka, le Mandrare (2ÍÍ0 kilomètres)
et le Manambovo.
Les fleuves du versant occidental sillonnent au contraire
un bassin étendu ; ils prennent leur source dans
une région montagneuse éloignée et ont des longueurs
relativement considérables, sauf dans le nord, où le littoral
s’incurve profondément et se rapproche du massif
de la montagne d’Ambre, à l’extrémité duquel il vient
former un angle aigu avec la côte est.
Nombre des fleuves de l’ouest, qui descendent du plateau
central, sont très importants et sont navigables sans
rapides jusqu’à une grande distance de leur embouchure,
plusieurs jusqu’au seuil de la falaise du Bongo-Lava, les
a u t r e s jusqu’à la traversée du Bemaraha.
Les principaux de ces.fleuves sont, en suivant la côte
du nord au sud : le Mananjeba, l’Ifasy, le Mahavavy du
nord, le Sambirano, puis le Maivarano, l’Antsaingy et
l’Antsinjomorona, qui forment l’estuaire de Loza. Ces
cours d’eau sont relativement peu étendus ; les suivants
le sont beaucoup plus. Le Sofia (33o kilomètres) grossi
du Bemarivo, le Mahajamba (370 kilomètres), le Betsi-
boka (44o kilomètres) grossi de l’Ikopa, qui ont servi de
voie de pénétration pour le corps expéditionnaire français,
en i8g5, et qui prennent l’un et l’autre leur source
d a n s le plateau del’Imerina,nonloin de Tananarive* leMa-
havavy méridional(290 kilomètres). Ces derniers fleuves
ont une direction générale allant du sud au nord ; les
suivants coulent au contraire de l’est à l’ouest : le
Sambao, l’Andranobe, le Manambao, le Manambolo
(240 kilomètres), le Tsiribihina ( i 4o kilomètres), formé
du Mahajilo et de la Mania, puissantes rivières de près
de 3oo kilomètres de longueur chacune, qui naissent
l’une au nord, l’autre au sud du massif de l’Ankaratra,
le Mbrondava, le Mangoky (plus de 5oo kilomètres), qui
recueille de nombreux affluents, notamment le Mananan-
tanana (220 kilomètres) et le Tsimandao (190 kilomètres)
grossi lui-même de l’Ihosy (170 kilomètres), le Fiheré-
nana (23o kilomètres), l’Onilahy (4oo kilomètres) ou
rivière de Saint-Augustin, l’Ilinta et le Menarandra, ces
deux derniers cours d’eau ayant leur direction du nord-
est vers le sud-ouest.
Ces fleuves et rivières servent de voies navigables,