
tance et de protection des enfants métis, une école spéciale
a été ouverte pour eux à Tananarive.
Dans toutes les écoles, renseignement du français et
les études professionnelles sont au premier rang des programmes;
Depuis quelques mois la laïcisation est poursuivie avec
activité, d’après les vues du gouvernement métropolitain.
Les écoles supérieures ont pour but de préparer des,
fonctionnaires, des médecins et des instituteurs indigènes
ainsi que des interprètes;
Afin d encourager l’étude de la langue et des institutions
indigènes, une académie malgache a été fondée
à Tananarive au mois de janvier 1902; Elle publie chaque
trimestre un intéressant bulletin.
Santé pubhquei -—■ L’organisation de services sanitaires
nombreux a été une des plus grandes préoccupations
de l’autorité administrative, française, qui les à
substitués-aux formations créées avant notre occupation
par les missions; En 1898, un institut vâccinogène et
antirabique fut crée à Tananarive, en même temps qu’on
agrandissait l’hôpital malgache de cette ville et qu’on y
ouvrait des dispensaires et des cliniques. Dans les années
qui suivirent, on installa des léproseries près des principaux
centres. En 1900, , des dispositions furent arrêtées
pour le fonctionnement de l’assistance médicale et de
services gratuits assurés par des médecins indigènes- de
colonisation, sous le contrôle d’officiers du corps de
santé des troupes coloniales. D’importants arrêtés des
20 avril 1899-17 mars 1901, puis un décret du 2 mars
1904 fixèrent les conditions de fonctionnement de ces
services d’assistance et d’hygiène dans les provinces de
l’Imerina et du Betsileo. Le bénéfice de leurs dispositions
a été étendu postérieurement à nombre d’autres
provinces. Pendant le deuxième semestre de 1901.,- une
inspection médicale gratuite fut organisée à Tananarive
et des hôpitaux indigènes furent inaugurés, notamment
à Arivonimamô et à Miarinarivo. Dans le même ordre de
créations, il convient de citer aussi l’institut bactériologique
ouvert en 1900, l’hôpital d’Itaosy, la maternité
Villette de Tananarive, et l’organisation d’un corps de
sages-femmes indigènes de colonisation;
Travaux publics. — Antérieurement à notre occupation,
les seules voies de communications ouvertes à Madagascar
étaient des sentiers qui reliaient les principaux
centres,et que suivaient les porteurs (bourjanes). L’unique
moyen de transport était le filanzane. 11 fallait remédier
d’urgence à une situation aussi défavorable; O11 s’empressa
donc d’améliorer et de terminer la route venant
de l’ouest vers Tananarive, en partie construite et en
partie tracée par le corps expéditionnaire de i 8g5, et
de créer entièrement une autre route, dite de l’Est, venant
deTamatave au chef-lieu; Celle-ci était assez bonne
au mois de juin 1901 pour que de Mahatsara à Tananarive
le trajet pût être entièrement effectué en automobile.
Dans les autres régions, notamment de Tananarive
à Fianarantsoa et de cette ville vers Tulear, des
routes ont été également tracées et progressivement elles
remplacent avec avantage les anciennes pistes malgaches.
Le percement par une compagnie concessionnaire des
isthmes Ou pangalanes qui séparent les lagunes voisines
de la côte est, a permis la création d’une voie intérieure
de navigation des plus précieuses entre Tamatave et An-
do voranto.
Considérable est la construction du chemin de fer de
la côte est vers Tananarive. Les travaux ont été ouverts
en juillet 1900, d’après les études faites de 1896 à 1899
par le colonel Roques ; sous la direction de cet officier
distingué, ils ont été poursuivis activement depuis, malgré
les difficultés résultant du climat* de là nature et
du relief du sol, et du défaut de main-d’oeuvre. Au mois