
vinces de Diégo-Suarez, de Vohémar, de Maroantsetra,
de Fénérive, de Tamatave, territoire des Betsimisaraka
du sud, provinces de Mananjary et de Farafangana); une
partie de la côte nord-ouest (île de Nosy-Be et province
de Majunga) ; le Betsileo (province d’Ambositra et une
partie de celle de Fianarantsoa);
« 2° Zone pacifiée, mais où il est indispensable de
conserver pendant quelque temps encore l’administration
militaire, parce que la soumission des indigènes y est de
date trop récente pour qu’il n’existe pas encore çà et là
des ferments de révolte, qui ne tarderaient pas à se manifester
si un changement radical était apporté au régime
administratif. Cette zone comprend l’Imerina (premier et
troisième territoires militaires, partie des deuxième et
quatrième territoires militaires), les cercles d’Analalava
et de la Grande-Terre, le cercle de Fort-Dauphin;
« 3° Zone dont la pacification n’est pas achevée et où
nous sommes en présence de peuplades sauvages et belliqueuses.
Cette zone comprend le cercle de Morondava,
les cercles des Baraet de Tulear, une partie des cercles
de Maintirano et de la Mahavavy ;
« 4° Zone dans laquelle nous n’avons encore fait aucune
tentative de pénétration : le pays Mahafaly. »
Congé du général Gallieni. Intérim du général
Pennequin.— Pendant son absence de Madagascar, qui
dura environ quinze mois (d’avril 1899 à juillet 1900),
le général Gallieni fut remplacé à titre intérimaire par
le général d’infanterie de marine Pennequin (*), avec
M. l’inspecteur de i re classe des colonies Lepreux comme
secrétaire général du gouvernement général.
Pendant cette période, les résultats acquis antérieurement
furent consolidés; l’administration intérieure de
1. Le général Pennequin avait pris une part brillante à la campagne de
i 8 8 3 - i 8 8 5 et s’était distingué depuis en Indo-Chine.
l’île reçut une organisation plus complète en vue de la
substitution progressive des administrateurs civils aux
administrateurs militaires ; de louables efforts furent
tentés pour accroître également les progrès économiques
de la colonie.
A cet égard, le général Pennequin s’exprime ainsi dans
le rapport qu’il publia à la fin de son intérim :
« Je me suis toujours nettement attaché, pendant la
durée des hautes fonctions, que je viens de remplir par
intérim, à continuer, sans y apporter de modifications
essentielles, l’oeuvre entreprise dans la colonie par M. le
général Gallieni. Cette oeuvre était déjà d’ailleurs fort
avancée lorsque me fut confiée la direction de la grande
île. Qn peut poser en principe, en effet, que dès le mois
de mars 1899, l’organisation politique,' financière et économique
de l’île était à peu près accomplie ; la période
qui s’ouvrait alors ne pouvait être mieux employée qu’à
l’application du système d’administration tracé et déjà
mis quelque temps à l’épreuve par le chef de la colonie ;
c’est vers ce but que je n’ai cessé de faire converger tous
mes efforts. -
« Je tiens à dire, sans plus attendre, que les résultats
obtenus témoignent hautement de la sûreté de vues qui
a guidé M. le général Gallieni dans ses diverses conceptions
tendant à la mise en valeur de Madagascar, en
même temps qu’ils attestent la vitalité de ce pays.
« L’année 1900 comptera incontestablement parmi celles
où les progrès d’ordre économique réalisés par la colonie
auront été le plus considérables. Avec elle, en effet,
les plantations de caféiers entreprises depuis l’occupation
de l’île donnent leur première récolte, tandis que l’agriculture
indigène et la colonisation européenne accroissent
singulièrement le champ de leur activité ; le commerce
général de la possession fait un nouveau pas en
avant, les importations doublent presque d’importance,