
Les budgets successifs, depuis 1896, se sont élevés
en dépenses et en recettes à :
EXCÉDENT
RECETTES. DEPENSES. d e r e c e U e s .
189 6 . . 5538 54°f24 5.292007^3 246533^01
1897 . . . . . . . . 9093820 38 7495 i 3i » 1598689 38
1898 . i . . . i . i 12992856 88 10465765 09 2527091 719
189 9 .......................... . i4 985 *54 82 14075889 65 999 26.5 17
190 0 .......................... . 19610785 25 17062244 74 2248540 5i
î g o i ............................ 28561120 78 23147758-75 4(3 362 o3
190 2............................25 623 137 63 25322768 93 3oo368 70
1908 . . . : . . . : 249013a3 67 2.4'2o3 n>4 26 698219 41
1904 (prévision) . . . 23 8o5 000 » 23 8o5ooo » Inconnu.
1905 (projet). . » . . 23 865 900 » . 23 865 900 » »
Ainsi cpie l’établit le tableau ci-dessus, le rendement
des impôts s’est constamment élevé, de 1896 à 1902;
il est passé de 5 millions et demi de francs à 26 millions
et demi en 1902, c’est-à-dire qu’il a presque quintuplé
en six ans, ce qui indique un sensible développement
des forcés contributives du pays et une application plus
stricte d’un système fiscal meilleur et plus complet.
Depuis 1902, les recettes out légèrement fléchi et,
depuis 1901, les prévisions budgétaires, basées avec plus
de précision, n’ont plus permis la réalisation d'excédent^
aussi élevés que précédemment.
Il ne semble plus possible de ramener que très, exceptionnellement
au chiffre de 20 millions de francs, dépassé
en 1902, le budget de Madagascar,’tant que la colonie
n’aura pas achevé les grands travaux en cours d’exécution,
qui doivent faciliter l’extension et l’exploitation des
ressources économiques du paya/ *
Fonds de réserve. Les bonis réalisés depuis 1896
en fin de chaque exercice;, auxquels sont venus: s’ajouter,
à l’origine, quelques recettes provenant de la liquidation
des comptes de nos anciens établissements dé Nosy-Be
et de Sainte-Marie, ont permis la constitutiou d’un fonds
de réserve, conformément à l’article 98 du décret du
20 novembre 1882. Ce fonds de réserve atteignait, au
3o juin igo4, la somme de 5827260 fr. 4°- Son maximum,
fixé primitivement à 5 millions de francs par décret
du 10 octobre 1899, a été poété à 10 millions par
un acte semblable du 3 i mai 1902.
Des prélèvements ont été faits à diverses époques à la
caisse de réserve, comme avances remboursables dans
les six mois, pour liquider, au début de l’exercice, les
dépenses du service local avant la rentrée des impôts,
et, soit à titre définitif, soit à titre d’avances, pour payer
des travaux d’utilité générale et des dépenses de colonisation.
L’institution du fonds de réserve est susceptible de
rendre les plus grands services, en permettant à la colonie
de suppléer, {et cas échéant, à des insuffisances
budgétaires ou de faire .face à des frais exceptionnels,
sans recourir à l’impôt ou à des emprunts.
Budget extraordinaire. — La nécessité d’entreprendre
à Madagascar de grands travaux pour créer l’outillage
ééonomique dé la colonie, et l’insuffisance des ressources
locales pour les payer au moyen de l’impôt ont
obligé le gouvernement général à contracter des emprunts,
qui ont donné naissance à un budget extraordinaire, faisant
face à ces, dépensés exceptionnelles. Ce budget a
été alimenté tout d’abord par la soulte de la conversion
en 1897 de l’emprunt malgache de 1886 et, ultérieurement,
par le produit d’un emprunt de 60 millions autorisé
piar une loi du 14 avril 1900.
Conversion de l ’emprunt malgache de 1886. ' A la
suite de l’annexion de Madagascar, le crédit financier de
la France garantissant, au moins moralement, le service
de l’emprunt de i 5 millions contracté en 1886 par le