
supportée soit par le budget extraordinaire, soit par les
budgets communaux.
3° Personnel civil non régi par le décret du 2 juin 1899 :
12 surveillants; i5 contremaîtres ; 34 agents indigènes divers (dessinateurs,
commis, écrivains, etc.).
II
Voiçs et moyens de communication.
Routes. ■ - Route de Tananarwe à Tamatave. —
Cette voie était divisée en deux sections : l’une de 100 kilomètres,
reliant Tamatave a Andovoranto et comprise
entre le rivage de la mer et les lagunes, intérieures ; la
seconde, de 260 kilomètres environ,se dirigeant d’Ando-
voranto sur Tananarive, perpendiculairement au littoral,
et escaladant les seuils montagneux qui élèvent le plateau
de l’Imerina à une altitude moyenne de 1 5oo mètres!
La première section Tamatave-Andovoranto, qui devait
être abandonnée après l’ouverture du canal des Panga-
lanes, fut aménagée d’une façon très sommaire par la construction
de quelques ponts. Les passages de l’Ivondronà
et de l’Iaroka étaient assurés par dès chaloupes à vapeur.
Entre Mahatsara (point situé sur l’Iaroka, à l’ouest
d’Andovoranto) et Tananarive, un sentier muletier fut
tout d’abord tracé et terminé vers la fin de 1897, avec
ponts sur les rivières, sauf sur le Mangoro, qui était traversé
en bac.
La construction de la route carrossable proprement
dite ne fut en réalité entreprise qu’à la fin de 1897. Les
caractéristiques adoptées furent les suivantes :
Largeur de la c h a u s s é e ....................................................... 5 mètres.
Largeur de l'empierrement ........................................ 3 —
Déclivité maxima .......................................... . . ! 8 _
Rayon minimum des courbes . .......................10 _
Les travaux, menés avec vigueur, n’ont duré que trois
ans, grâce à la présence, sur les chantiers,, de plusieurs
milliers de terrassiers indigènes, qui ont fourni pendant
cette période un effort considérable. La route, entièrement
empierrée, fut livrée à la circulation le I er
vier 1901, et, aussitôt, le mode de portage des marchandises
à dos d’homme fut à peu près complètement
remplacé par le transport en charrettes a bras, ou en
voitures à mulets ou à boeufs. Le résultat de cette transformation
fut à la fois une baisse de près de 7^ p. 100
des prix de transportât une réduction sensible du nombre
d’indigènes qui vivaient du pénible métier de porteur.
Postérieurement à l’ouverture de la route, dont certaines
parties suivaient encore le tracé de l’ancien chemin
muletier, on y apporta quelques déviations pour y
faire passer la voie du chemin de fer, actuellement en
construction. C’est ainsi qu’entre Tananarive et Manjar
kandriana,Ta route, rectifiée en divers endroits, présente
une belle chaussée presque uniformément plane, large
de 7 mètres, avec empierrement de 5 mètres.
L’entretien de cette importante voie de communication
est assurée par les administrateurs-chefs des provinces,
assistés de leurs agents voyers, et au moyen de crédits
mis annuellement à leur disposition.
Route de Tananarive à Majunga. — Le corps expéditionnaire
de i8g5 avait, comme on le sait, débarqué à
Majunga et,atteint Tananarive, le 3o septembre, après
avoir partiellement ouvert une route nécessaire a. ses
transports; mais, après la prise de Tananarive, ce fut sui
la .route de Tamatave que se porta l ’attention du gouvernement
de la colonie. Néanmoins, la route de l’Ouest
avait ses partisans. Il était d’ailleurs indispensable de
conserver une bonne communication avec Majunga et
avec les postes créés dans la région intermédiaire, à la
suite de l’insurrection.