
chipel des Comores, placé sous le protectorat français,
sauf l’île de Mayotte, qui appartient à la France et qui
constitue, avec le reste de l'archipel et le petit groupe
des Glorieuses, un gouvernement colonial indépendant.
Dans l'océan Indien, à 705 kilomètres à l’est de Madagascar,
notre vieille colonie de la Réunion forme aussi
un gouvernement particulier. '
Enfin, plus au sud, les îles Saint-Paul et Amsterdam
et l’archipel de Kerguelen.
Climat. — La situation de Madagascar à la limite de
la zone tempérée et de la zone torride, ainsi que les altitudes
diverses de l’île permettent d’y trouver de grandes
différences de température, suivant que l’on se rend du
nord au sud ou du littoral vers la région des hauts plateaux.
Sur la côte est, les plus basses pressions barométriques,
qui correspondent aux températures les plus chaudes (32
à 36°), sont signalées en décembre, janvier et février, les
plus hautes, qui se produisent pendant la saison fraîche
(le thermomètre descend parfois à xo degrés), ont lieu de
juin à septembre. La température moyenne descend de
26 à 23 degrés suivant la latitude. Les jours de pluie se
comptent de 110 à i4o, surtout pendant ia saison chaude.
Sur la côte ouest, la régularité barométrique est beaucoup
plus constante et les pluies moins fréquentes ; les
écarts de température sont aussi notablement moins
marqués, le thermomètre oscillant de 20 à 38 degrés,
avec des moyennes de 24 à 27 degrés selon la latitude.
Les saisons sont bien marquées. Le commencement de
l’année est la période de la plus grande humidité, à laquelle
correspond nettement une période de sécheresse,
au début du deuxième semestre.
Dans l’intérieur de l’île, en particulier sur les plateaux
de l’Imerina et du Betsileo, le thermomètre varie e ntre
les extrêmes de 5 à 26 degrés avec une moyenne de
18 à 19, suivant la région et l’altitude; l’air est relativement
sec pendant la saison fraîche, de mai à octobre ;
les pluies sont fréquentes de novembre à avril, avec maximum
d’humidité en janvier et février; le nombre des
jours pluvieux varie de 90 à 120.
Depuis l’occupation française, des études sérieuses
ont pu être faites sur le climat et les phénomènes atmosphériques
de Madagascar, grâce aux stations météorologiques,
qui y ont été créées et qui se i-épartissent actuellement
de la manière suivante : i4 sur la côte orientale,
7 sur la côte occidentale et 12 dans l’intérieur de l’île.
Au point de vue de la salubrité, les zones côtières, en
général chaudes et humides, principalement la côte est,
du cap Masoala à Sainte-Luce, sont peu favorables à
l’Européen et aux indigènes originaires des régions montagneuses
de l’intérieur ; les uns et les autres sont
exposés à la fièvre et aux atteintes de l’anémie tropicale.
Au contraire, les chaleurs modérées des plateaux et les
régions salubres de l’Ankaratra conviennent bien à l’acclimatement
des étrangers, en particulier des individus
de race blanche, qui y peuvent vivre et faire souche.
Malheureusement, ces régions, les seules où l’Européen
puisse se livrer à un travail manuel, alors que, dans les
autres, son rôle doit se borner à la direction et à la surveillance
d’auxiliaires indigènes ou immigrants venus
de pays intertropicaux, sont, en général, les moins fertiles
de la colonie.
II
Ethnographie.
Importance, origines et caractères généraux des
populations malgaches. — On a vu que Madagascar