
jourd’hui de nombreux petits pavillons étagés sur des
plates-formes en gradin.
L’article 12 de l’arrêté du 16 décembre 1896 fixe les
conditions d’admission des malades :
Sont admis gratuitement à l’hôpital tous les Malgaches indigents...
L’indigence est constatée par un certificat délivré par le maire de
Tananarive.
Sont traités à charge de remboursement ceux qui en ont les
moyens... Le prix de la journée d’hospitalisation est de 1 fr.
lia moyenne journalière des malades, qui fut de 4«
en 1897, est aujourd’hui de près de i 5o.
Le service de consultations annexé à l’hôpital fonctionne
chaque matin. Son importance augmente tous
les jours : en 1902, près de 29000 et en 1903 plus de
3i 000 consultations ont été données.
Un service de vaccine fonctionne une fois par semaine.
Création d'un corps de médecins indigènes de colonisation
et d’un corps de sages-femmes indigènes
de l ’assistançe médicale. — L’expérience ayant démontré
qu’il n’était point possible d’assurer avec les
médecins libres le service médical dans les hôpitaux dé
l’intérieur, le gouverneur général institua, par arrêté du
i 5 octobre 1900, le corps spécial des médecins indigènes
de colonisation.
Ces praticiens sont recrutés par voie de concours
parmi les médecins indigènes munis d’un diplôme français;
ils souscrivent, en entrant dans le corps, l’engagement
d’y servir cinq ans. La hiérarchie des médecins de
colonisation comporte quatre classes avec des soldes
annuelles respectives de 1 5oo, 1 800, 2 100 et 2 5oo fr. ;
ils portent une tenue et des broderies sur fond grenat.
Les médecins de colonisation sont placés sous l’autorité
du Ghef de la province et le contrôle technique du
médecin militaire le plus proche ; ils assurent le service
des hôpitaux indigènes, celui des consultations et des
visites aux indigènes, font des tournées de vaccine et
vulgarisent, autant que possible, les principes d’hygiène
et de salubrité publiques.
Au I er janvier igo4> le corps comprenait déjà 43 unités.
On peut espérer que, d’ici peu, il sera complètement
constitué et fera face aux besoins de toutes les provinces.
Des motifs analogues à ceux qui avaient fait créer les
médecins de colonisation amenèrent le gouverneur général
à instituer, par arrêté du 1 " juillet igo3, un corps
de sages-femmes indigènes de l’assistance médicale.
Ces praticiennes sont recrutées par la voie du concours
parmi les sages-femmes indigènes diplômées. Elles
souscrivent, avant d’être nommées, un engagement de
cinq ans à compter du jour de leur nomination. Elles
sont réparties en trois classes à la solde respective de
4oo, 5oo et 600 fr. Elles sont attachées aux maternités
des hôpitaux et relèvent, au point de vue technique, du
médecin de l’hôpital et du médecin inspecteur de la province.
Elles doivent leurs soins à toutes les femmes
enceintes et les accouchent gratuitement. Elles font des
vaccinations, donnent des conseils aux mères et exercent
sur les enfants une surveillance dont elles sont responsables
auprès des médecins inspecteurs.
Création d’un institut vaccinogène et antirabique
à Tananarive, et d’un parc vaccinogène à Diégo-
Suarez. — La série des établissements qui devaient, en
quelque sorte, constituer l’outillage central du service
de l’assistance médicale fut complétée par l’ouverture de
l’institut vaccinogène et antirabique de Tananarive (arrêté
du gouverneur général du 17 mars 1898) et, plus
récemment, en mai 1901, par la création d’un parc vac-
çinogène annexé à l’hôpital du cap Diégo.