
les derniers recensements, est d’environ i 5oo ooo individus
dans la région centrale (Imerina, Betsileo et pays
Bara), 600 000 sur la côte orientale, 3oo 000 sur la côte
ouest et 240 000 dans le sud.
Le total est au plus de 2 700 000 habitants pour la
population entière de l’Ile. Le tableau ci-dessous en
indique la répartition par origine (').
Population de Madagascar au 1er janv ier 1904.
CD « ai ENFANTS.
NATIONALITE. S ---- -—jj TOTAUX.
OX
Hh
Garçons. Filles.
F o n c tio n n a ire s no n
Franç a is^né s e n F ran c e . m ilita ire s . . . . 820 i f » »' 83g>
Non fonctionnaires. 153i ( ') 657 Q 205 (0 19s 2591
F ra n ç a is i
n é s
R éu n io n -
n a is . .
Fonctionnaires non
m ilitaires . . . .
Non fonctionnaires.
i5o
1640
5
C-) ' 277 0 669 0 686
i55
4272
v v
8228
a u x F o n c tio n n a ire s non
colonies, i A u tr e s . . m ilita ire s . . 45 I » » 46 l.
Non fon c tio n n a ire s. 96 ( ’) 67 ( 3) 75 ( ’) 87 325
Anglais . <Mauriciens . . . .
A u tre s .........................
58o
58
321
20
182
:6
1697
I 252
9 1
1343 cro-
9i
Allemands 54 3 » » 5? Ò
Gre c s. . . 44S 4 9 470 1 . .1
É tr a n g e r s Ita lie n s . . 194 16 » 211
e u ro p é en s | Belges . . 6 » » » 6
o u S u is s e s . , 26 3 5 4 38
d ’o rig in e Espagnols 3 i 2 2 8 1066 /
eu ro p é en n e . Norvégiens e t Suédois................. 4i 34 18 21 114
i T u rcs. . . 1 w 4 i i 77
Américains . j d e s Etats -U n is . . .
A u tre s ..........................
i3
3
7 »»
i
»
213
A u tre s n a tio n a lité s . . . . . . 42 7 5 7 61
Suje ts fra n ç a is . . . 65 7 4 6 82
A s ia tiq u e s . , A r a b e s . .
S u je ts a n g la is . . . 1469
446
540 43i 216 2606
446 3685
Chinois. . 473 7 9 12 5oi «
Africa ins . , ....................{
C om o rien s . . .
A u tre s ..........................
2 056
4 «79
556
3217
270
999
222
982
3109
9 3 7 7 I
12486
M a lg a c h e s . 760206 835 5i3 5 i8 3 i2 511828 2 625 859
T o t a u x .................................. 774715 842 286 521207 514459 2 652 667
i. D o n t 2i 5 femmes, 4i g a rç o n s e t 5x filles de fo nc tionna ire s.
2. Dont i 3 i femmes, iq g a rç o n s e t 17 filles de fo n c tio n n a ire s.
3. D o n t 11 femmes, 14 g a rç o n s e t «i6 filles de fo nc tionna ire s.
Considérations générales sur l ’avenir des peuples
malgaches. S s L’étude qui précède nous montre : i°que
1. Voir, au chapitre x x , la répartition de la population par provinces.
bien que très prolifique, la population de Madagascar
est numériquement insuffisante par rapport à 1 étendue
de l’île pour en assurer, quant à présent, à elle seule la
mise en valeur ; 2° que cette population se divise elle-
même en deux fractions à peu près égales en nombre,
dont l’une comprend des individus assez ouverts aux
idées de progrès et de civilisation pour être susceptibles
de se perfectionner rapidement et de faciliter par un concours
actif l’oeuvre de la colonisation fran ça ise^ L’autre
est composée de peuplades'et de tribus à demi sauvages,
ignorantes, paresseuses et fermées au progrès.
Cette situation nous contraint, pour longtemps encore,
à, proportionner les travaux et les entreprises publiques
à la main-d’oeuvre disponible et à celle que procurerait
une immigration étrangère soigneusement recrutée.
Pour l’améliorer, il faut laisser dans la plus large
mesure, aux colons, les auxiliaires dont ils ont besoin et
organiser une infiltration de travailleurs étrangers qui,
'sagement conduite, est susceptible d’amender favorablement
les races indigènes et d’en produire de nouvelles
plus laborieuses et plus intelligentes.
Nous devons chercher également à développer le plus
possible les meilleurs éléments de population que nous
trouvons sur place, tout en faisant nos efforts pour améliorer
les autres, quelque patience et quelque persévérance
qu’il faille y. apporter. En conquérant leur pays, nous
avons contracté envers les peuplades malgaches des devoirs
de protection et d’éducation qu’il serait contraire
à nos intérêts et à nos traditions humanitaires de méconnaître
ou d’oublier.
i . Afin d’aider à l’établissement des colons venus sur la cote e st, le
Gouvernement qénéral a engagé les habitants du plateau central, prmcipa
ment Hova et Betsileo; à quitter momentanément leur pays pour se mettre
au service des entreprises de colonisation, qui, fondées dans des regions p us
fertiles que leur pays et moins éloignées des centres d'importation et d exportation,
paraissent avoir dès chances de réussite plus rapides.