
sommes ainsi réalisées doivent faire face aux dépenses
de toute nature de l’infirmerie. Il n’est pas rare que, par
une gestion économique, les recettes dépassent les frais
d’entretien et constituent des bonis, employés à l’amélioration
des services de l’ambulance et au bien-être des
malades. Créées au nombre de treize dans les premiers
temps de l’occupation, les ambulances ont été peu à peu
réduites à sept en raison même de l’abaissement de la
morbidité, résultat d’une meilleure organisation de l’hygiène
et de l’assainissement du pays par les travaux de
salubrité qui y furent exécutés.
Enfin des infirmeries de garnison comprennent les trois
infirmeries régimentaires de Tananarive et sept postes
médicaux. Le service est assuré dans ces établissements
par les médecins, des corps de troupes.
S e rv ice s divers. — Justice militaire. — La justice
militaire est rendue à Madagascar par deux conseils de
guerre siégeant à Tananarive et à Diégo-Suarez : un
conseil de revision fonctionne pour toute l’île dans la
première de ces places (Décrets des 28 avril 1897, 27 février
1899 et 20 avril 1900). Le personnel permanent
comprend deux commissaires rapporteurs et deux greffiers.
Il est fait application du code de justice militaire,
gui porte la date du 4 juin i 858, complété par les dispositions
édictées dans des lois subséquentes. Le service
tout entier fonctionne dans les conditions précisées récemment,
pour l’armée coloniale, par le décret et l’instruction
du 23 octobre 1903.
Télégraphie optique. — Le réseau optique supplée
à l’insuffisance des lignes télégraphiques exploitées
par l ’administration civile. Il fonctionne principalement
dans deux directions : i° Tananarive à Ambohimena
avec deux bifurcations; 20 Majunga à Soalala. Le personne!
est militaire et se Gompose d’un lieutenant et de
DÉFENSE 4^7
%
43 hommes, rattachés au i 3e régiment d’infanterie coloniale.
Service vétérinaire. —• Dirigé par un vétérinaire en
premier, en résidence à Tananarive, le service comporte
trois officiers et assure les soins aux chevaux de troupes,
aux montures d’officiers, aux animaux des dépôts de
remonte et des établissements militaires. Sept vétérinaires
sont, en outre, affectés aux jumenteries et aux
haras, qui ressortissent à l’administration locale;
Un décret du 10 septembre 1903 a constitué un corps
de vétérinaires civils à Madagascar (').
Gendarmerie. — On ne peut parler de la gendarmerie
que pour mémoire. Succédant à la prévôté du corps
expéditionnaire, la gendarmerie a eu son effectif fixé à
Madagascar par une circulaire ministérielle du .22 juin
1897. Elle fut réorganisée par un décret du 18 juillet
1901 et réunie en compagnie par un décret subséquent
du 29 avril 1902.
Son service s’exécutait parallèlement à celui de la
garde civile indigène e t de la police régionale.
La gendarmerie a été supprimée à Madagascar par un
décret du i 3 janvier igo 4-
II
Défense maritime.
D ié go -Su a re z point d’ap p ui de la flotte. — Un
décret du 3 juin 1902 a maintenu Diégo-Suarez parmi
lès points d’appui de notre flotte à l’extérieur du territoire
métropolitain. Déjà en 1899 un décret du Ier avril
avait désigné la vaste baie d’Antsirane pour remplir ce
1. Voir le paragraphe relatif au service vétérinaire local, p. 583