
.a souvent confondus. Aussi cherchent-ils à éviter tous les
labeurs pénibles, ayant une répugnance particulière pour
les métiers de terrassier ou de porteur, et vivent-ils au
jour le jour, le plus possible dans l’oisiveté.
Peuples relativement civilisés de l ’intérieur. —
Les Betsileo sont les habitants de la province de Fiana-
rantsoa, au sud du massif de l’Ankaratra et du pays
Hova, à l’ouest du pays Tanala, au nord et à l’est des
Bara. Ils sont assez grands, robustes et bien musclés, de
couleur brun foncé. Leurs caractères distinctifs sont la
docilité et la douceur; mais ils sont aussi indolents, sales,
d une intelligence assez peu développée, superstitieux
et enclins à 1 ivrognerie. Néanmoins, leurs bonnes qualités
sont suffisamment marquées pour rendre leur concours
utile aux Européens ; elles facilitent l’éducation de
cet indigène et les résultats acquis depuis quelques années
sont à cet égard relativement encourageants.
Le pays Betsileo a environ 270 kilomètres de long sur
110 de large ; il compte à peu près 35o 000 habitants,
répartis en villes et villages, situés pour la plupart dans
des vallees très fertiles et bien cultivées. Ces indigènes
sont agriculteurs et pasteurs, d’habitudes sédentaires ;
cependant, comme -ils sont très prolifiques, ils émigrent
assez volontiers. Leurs moeurs sont déplorables, toutes
les cérémonies étant l’occasion d’orgies et de saturnales.
Ils professent un grand respect pour les vieillards
et observent très rigoureusement le culte des morts,
qui dégénère assez souvent en scandaleuses pratiques.-
Le mariage n’est, d’ailleurs, chez eux, qu’une sorte de
concubinage, sans respect aucun de la fidélité; il est
généralement précédé d’une cohabitation d’essai, qui
dure plusieurs mois avant de prendre un caractère quasi-
officiel.
Autrefois, les Betsileo étaient divisés en castes, les
nobles (Zanak’ Andriana, Hova ou Tompomenakely) et
les hommes libres (Vahoaka ou Olompotsy). Avant la
conquête du pays par les habitants de Flmerma, leurs
petits seigneufs ou Tompomenakely étaient entre eux en
luttes constantes. Les Hova les ont soumis dans les dernières
années du xvme siècle et ils ont accepté sans murmurer
notre domination à la fin du xix .
Les Antimerina ou Hova habitent la partie centrale de
Madagascar.
Nous devons faire une place à part à ce peuple, dont
l’influence a prédominé dans la grande île pendant le
xixe siècle et dont l’hégémomie s’étendait sur les autres
races, principalement de la côte est, du plateau central
et du nord : Bezanozano, Betsimisaraka, Betsileo, Antai-
moro, Antsianaka, Antankara.
Le peuple hova possède sur ses voisins une supériorité
d’intelligence et d’assimilation marquée, qui semble lui
permettre de s’élever rapidement à un niveau de civilisation
assez proche de celui des Européens ; il s’applique
d’ailleurs à les imiter et étudie avec soin leurs moeurs et
leurs institutions. Les progrès réalisés par lui depuis
un siècle sont surprenants et s’accentuent de plus en plus
depuis l’occupation française.
Il occupe presque exclusivement le massif de l’Ankaratra,
dans la province d’Imerina. Son vrai nom est du
reste Antimerina, le terme Hova n’étant en réalité que
le nom générique des classes bourgeoises ou d’hommes
libres, par opposition aux Andriana ou castes nobles et
aux Mainty, classes inférieures, de race noire, anciens
esclaves.
Les Antimerina (Andriana et Hova) que, selon un usage
déjà répandu, nous continuerons à appeler Hova, sont
vraisemblablement originaires de la Malaisie et sont
relativement nouveaux venus à Madagascar. Ils ont dû y
arriver en divers contingents, du vme au xe siècle de notre