
général, une durée d’emploi fixée à l’avance, à l’expiration
de laquelle les remplacements ou les échanges se
l'ont au compte dé l’État.
Le petit équipement des militaires européens, l’habillement
et l’équipement des troupes indigènes sont assurés
par les fonds de la masse individuelle, dont les principes
sont énoncés par l’ordonnance du 22 juin 1847-
Une réglementation à l’étude projette d’étendre l’application
du système de la massé individuelle à la fourniture
des effets d’habillement pour les militaires européens
(*). On envisage également la possibilité d’instituer
des masses d’habillement, dont les fonds ne seraient plus
la propriété des hommes, mais celle des corps. En réalité,
le meilleur régime à adopter pour le fonctionnement économique
du service de l’habillement et du couchage n’a
pu encore être déterminé avec précision.
Un approvisionnement spécial pour l'habillement et
l’équipement des réserves indigènes est à l’heure actuelle
en voie de formation à Madagascar.
4° Armement ; remonte> — Les compagnies ■ européennes
sont armées du fusil modèle r88G;- les troupes
indigènes sont pourvues dü mousqueton de même type.
L’artillerie possède le mousqueton modèle: 1892. ¡Les
officiers ont le sabre d’infanterie ou d’artillerie, avec-le
revolver modèle 1892»
Les armes qui ne sont pas en service sont conservées
par les directions d’artillerie, de même que les munitions,
qui sont, en général, expédiées d’Europe. Toutefois^ les
compagnies d’ouvriers d’artillerie, procèdent à certaines
confections d’artifices et les armuriers réparent les armes
portatives et veillent à leur entretien. Une'instruction ministérielle
du 10 septembre 1904 réglemente lé service de
la remonte en exécution d’un décret du 3 août précédent.
1. Un règlement provisoire du 17 novembre 1904 prescrit ta m is e ! l’essai
de ce régime dans5 üos colonies. 1 * * ^
Transports. — La question des transports pour les
troupes a présenté longtemps à Madagascar les plus
grandes difficultés. Au début, on eut recours, malgré
leur prix de revient onéreux, aux transports en régie,
exécutés par des organes militaires, qui furent d’abord le
train des équipages (campagne de i 8g5), puis trois compagnies
de conducteurs qui subsistèrent jiisqu’en 1903.
La masse de ravitaillement, qui fonctionnait alors dans
toute l’étendue de Madagascar, ayant donné d’heureux
résultats, on lui confia avec raison le soin d’assurer tous
les transports de personnel ou de matériel dés services
militaires dans l’intérieur des provinces. De plus, des
trains régimentaires ont été constitués en exécution d’une
instruction ministérielle du 26 juillet 1904*
Les services administratifs, font encore exécuter les
transports des grandes lignés de ravitaillement au moyen
de contrats avec des entrepreneurs (*). Les mouvements
de matériel sur rade sont effectués de la même manière.
Service du commissariat, -rr Le cQiumissariat colonial
a succédé le I er janvier 1897 à l’ intendance militaire
dans l’exécution des services administratifs des troupes
à Madagascar. La tâche très lourde imposée à ce corps,
au cours des premières années, s’est trouvée allégée du
fait de d’institution de la masse de ravitaillement.
Ses attributions n’eu restent pas moins encore nombreuses
et délicates î ; ! ¡ ;
Le commissariat exerce l’ordonnancement secondaire
des dépenses du budget colonial et-effectue toutes les
opérations qui s’y rattachent (préparation du budget,
liquidation des dépenses, reddition des comptes financiers).
Il est responsable de la régularité de l’emploi des
crédits délégués par le ministre des colonies.
1. Grâce à ces mesures, lé prix moyeu des transports entre la côte et Tananarive
est tombé de 70d fr. la* tonne én ig o v à i 5o fr. environ en 1904.