
cembre 1900, remplacés eux-mêmes par les décrets du
19 septembre 1903.
Le personnel ressortit d’une façon générale au ministère
de la guerre, mais demeure, pendant son séjour à
Madagascar, sous l ’autorité du ministre des colonies.
L’organisation militaire de nos possessions dans l’océan
Indien a été complétée et renforcée par le décret du
26 mai 1903, qui a créé un groupe de l’Afrique orientale
et placé sous le même commandement les troupes de
Madagascar (y compris la place de Diégo-Suarez) et celles
de la Réunion et des Comores.
Des instructions en date des 23 septembre et 3 novembre
1903 ont précisé les conditions de cette concentration
de nos moyens de défense d’outre-mer.
Composition du corps d’occupation. — Le corps
d’occupation de la grande île comprend actuellement,
sous l’autorité du commandant supérieur des troupes :
i° Un état-major général, réparti en quatre bureaux;
20 Un état-major de territoires et de places (6 officiers supérieurs,
18 officiers subalternes);
i 4 batteries à pied,
3° Des forces d’artillerie à effectifs mixtes, 1 3 batteries dé montagne,
comportant 0 ...................j i — montée,
, ( 2 compagnies d’ouvriers ;
4° Des corps d’infanterie, se subdivisant en :
Îi rég. d’infanterie coloniale ( i3e rég.),
1 bataillon de légion étrangère,
1 section' de discipline;
6) Infanterie indigène . . ! I réï ' de t!rai‘|eurs sénégalais (3e rég.), (3 re,g. de tirailleurs malgaches;
(2 directions d’artillerie (Tananarive et
Diégo-Suarez avec annexes à Malie
s services auxiliaires. (I junga et Ta matave), 1 service administratif (corps du commissariat
des troupes coloniales),
1. Il est question de renforc1e rs edrev idceeu xd eb astatenrtiée s; lés effectifs d’artillerie,
au cours de l’année 1905.
60 Des services accessoi- ! 1 service de t é% ? aphië optique,
re <1 v — veterinaire,
'1 — de la justice militaire.
L’ensemble de ces forces, qui 11e comportent cependant
qu’une seule brigade, dépasse aujourd’hui 12 000 hommes
dont 44oo Européens environ.
La garnison de Diégo-Suarez, territoire qui a reçu —
comme nous le dirons plus loin — une organisation spéciale,
à titre de place forte, point d’appui de notre flotte
à l’extérieur, absorbe à elle seule 2 967 hommes.
Les tableaux ci-après permettent de se rendre compte
de la composition comparative de nos forces à Madagascar,
à trois époques différentes, et montrent que le corps
d’occupation, qui comptait 12000 hommes en 1898, est
porté à plus de i6 5oo hommes, son plus fort effectif,
pendant les années 1900 et 1901 ; il revient ensuite pour
1904 au premier chiffre. Cette double fluctuation a eu
pour causes la mise en état de défense de la colonie et la
constitution d’un point d’appui de la flotte à Diégo-Suarez.
La nécessité de cet effort avait été démontrée par les
leçons tirées de la guerre hispano-américaine de 1898;
d’autre part, la tension de nos rapports diplomatiques
avec l’Angleterre après les incidents de Fachoda fit hâter
l’envoi de renforts composés d’éléments européens. La
construction des fortifications de Diégo-Suarez permit
ensuite de réduire les effectifs.
Il est aisé de remarquer, en second lieu, que depuis
1898 le nombre des compagnies indigènes n’a cessé
de progresser. Toutefois, les tirailleurs malgaches, qui
offraient en 1898 un effectif de 4 800 hommes, retombent
à 33oo hommes efi 1901 pour revenir à 4 200 en 1904.
Ce furent les tirailleurs sénégalais qui fournirent la différence
; la raison en a été donnée plus haut.
TABLEAU