
quinze ans. Le coprah, partie charnue de la noix, est
importé en France pour la fabrication de l’huile, du
beurre de coco et du savon.
En second lieu, une place à part est à faire au mûrier.
Il pousse avec une grande facilité ; l’administration
favorise la création de mûraies qui permettent la fondation
de magnaneries et l ’extension de la sériciculture,
dont les essais sont très encourageants.
Enfin, de nombreux arbres fruitiers peuvent être utilement
vulgarisés, notamment les manguiers, les orangers,
les mandariniers, les citronniers, les pamplemous-
sters, les letcfiis, les avocatiers, les arbres à pain, etc.,
qui viennent de préférence dans les deux premières
zones, et les pruniers, pommiers, cognassiers et pêchers,
ces derniers très nombreux, qui poussent facilement dans
la zone centrale. Dans presque toute l’île, on rencontre,
en grande quantité, les ananas et les bananiers. Leurs'
fruits entrent pour une grande piart dans l’alimentation
des habitants.
Services agr i cole s .Di r e c t ion de Vagriculture.
En vue de favoriser les entreprises de colonisation et
d’activer le développement agricole de la colonie, le premier
soin du résident général, au commencement de
1896, avait été dè créer une direction de l’agriculture,
dont 1 organisation fut modifiée par arrêté du 3 octobré
1896 et qui relève maintenant du gouverneur général.
Le but de ce service peut se définir comme il suit :
i° Etude des ressources agricoles de la colonie pouvant
donner lieu à une exploitation avantageuse ;
20 Centralisation et contrôle de tous lés renseignements
agronomiques recueillis dans la; colonie ;
3° Etude des progrès réalisés dans d’autres colonies
ou à l’étranger;
4° Etude de la valeur des terres de Madagascar (carte
agronomique de Madagascar) ;
5° Étude du régime météorologique de Madagascar ;
6° Recherche des meilleures conditions de culture des
plantes tropicales ;
7° Recherche, sélection et vulgarisation des meilleures
variétés de plantes utiles ;
8° Introduction et vulgarisation des plantes pouvant
intéresser le colon ou l’indigène à un titre quelconqué,
plantes économiques, potagères, fruitières, médicinales,
ornementales ;
9° Amélioration du bétail, recherches sur l’alimentation
des animaux de ferme ;
io° Amélioration des méthodes d’élevage ;
i i ° Livraison aux colons et aux indigènes, gratuitement
ou à titre remboursable, des plants, graines ou
boutures dont ils ont besoin ;
12° Exécution, à prix réduits, d’analyses agricoles
(terres, engrais, fourrages, etc.);
i 3° Formation de bons ouvriers agricoles et de surveillants
indigènes pour les grandes exploitations.
Ce programme, en partie appliqué déjà, pourra être
complètement exécuté, lorsque les stations d’essais auront.
fonctionné pendant quelques années encore, et
quand le service possédera un laboratoire de recherches.
Circonscriptions et stations agricoles. — L’île est
actuellement divisée en trois circonscriptions agricoles :
i° La circonscription agricole de l’Est, comprenant
tout le versant oriental, de Diégo-Suarez à Fort-Dauphin ;
2° La circonscription agricole du Centre, comprenant
l’imerina, le Retsileo, etc.
3° La circonscription agricole de l’Ouest, comprenant
le versant ouest.
Chacune de ces circonscriptions possède un certain
nombre de stations, dont les travaux d’organisation et