
i'r
PRÉFACE
On ne peut que féliciter M. André Y o u d’avoir
consacré les rares loisirs que lui laissent ses fonctions
au Département des Colonies et ses cours à
l’École Coloniale à écrire sur Madagascar des pages
aussi intéressantes, aussi pleines, aussi instructives
que celles contenues dans ce livre. Il n’est aucun
des problèmes soulevés par notre occupation de la
Grande Ile, aucune des parties de son histoire, aucune
des questions d’ordre politique, administratif,
économique intéressant son avenir qui n’aient été
successivement traités par l’auteur, dans un esprit
excellent. Ce n’est point une oeuvre de polémique.
On n’y trouvera, ni sur la façon dont les opérations
militaires ont été conduites, ni sur la valeur des re-
gimes et des méthodes qui se sont succédé, ni, à
plus forte raison, sur le mérite comparé des personnes
chargées de les appliquer, de vaines et rétrospectives
controverses. Mais on y trouvera des faits,
des récits et des chiffres, faits reposant sur les documents
les plus sûrs, récits d’une scrupuleuse
exactitude, chiffres fournis par les statistiques officielles.
Il ne faudrait pas croire cependant qu il ne
s’agisse ici que d’un froid exposé, d’ un manuel destiné
uniquement aux élèves de l’École coloniale.