
Majunga, Analalava, Diégo-Suarez, Mrroantsetra, l’An-
gavo-Mangoro, Beforona, Fianarantsoa et Fort-Dauphin.
Les attributions des agents forestiers sont limitées en
principe à l’étude des questions d’ordre technique et au
reboisement des forêts en voie de dépérissement ; ils
sont aidés ou suppléés, pour la garde, la conservation et
la surveillance des bois et concessions, par le personnel
européen ou indigène de l’administration provinciale.
Les droits et obligations du personnel forestier sont
ainsi résumés dans les articles 7 à 10 du décret du
1 o février 1 900 :
A r t . 7 . Les agents et préposés forestiers énumérés à l’article 2
constatent par des procès-verbaux» dans la limite du territoire pour
lequel ils sont commissionnés, les contraventions et délits commis
dans les bois soumis au régime forestier. Le chef du service des
forêts peut verbaliser dans toute l’étendue de la colonie.
A r t . 8. Les agents et préposés forestiers sont autorisés à saisir
les bestiaux trouvés en délit dans les bois, ainsi que les voitures,
attelages, instruments et autres objets des délinquants et à les mettre
sous séquestre.
Ils suivront les produits enlevés jusque dans les lieux où ils auront
ete transportes. Ils ne pourront néanmoins s’introduire dans
les maisons d habitation des Européens que sur l’autorisation expresse
du propriétaire. En cas de refus, ils en rendront immédiatement
compte au juge de paix ou à son suppléant et à défaut, en cas d’absence,
au fonctionnaire-public représentant l’administration.
Tous les établissements ou magasins où les bois et autres produits
forestiers seraient déposés, débités ou employés pourront être
tion, la moralité et l’aptitude physique seraient reconnues suffisantes. — Les
candidate de la première catégorie seront commissionnés par le ministre
de 1 agriculture, ceux de la seconde par le gouverneur général ; ils constitueront
un cadre local ; d~) de préposés indigènes ayant subi avec succès
1 examen de sortie d’une école forestière qui pourra être créée ultérieurement
dans la colonie par voie d’arrèté et dont l’enseignement pourra être imposé
aux candidats gardes européens.
Le service technique a à sa tête un chef de service placé près du gouverneur
général et qui porte le titre de « chef du service des forêts ».
« A r t . 4- — Le personnel forestier ne pourra entrer en fonctions qu’après
avoir prêté serment devant les tribunaux compétents. Les agente et préposés
métropolitains feront enregistrer leurs commissions aux greffes des mêmes
tribunaux . ......................
visités par les agents et préposés forestiers sans l’accomplissement
des formalités qui précèdent, à condition que ces agents opèrent au
nombre de deux au moins.
A r t . 9. — Les agents et préposés forestiers arrêteront et conduiront
devant l’autorité la plus proche du lieu du délit tout inconnu
surpris en flagrant délit, afin que son identité puisse être établie.
A r t . 10. — Ils ont le droit de requérir directement la force publique
pour la répression des délits forestiers et la recherche des
produits èhlevés ou achetés frauduleusement.
Les dépenses du service forestier inscrites au budget
local sont relativement peu élevées ; deux causes principales
ont en effet permis de les réduire : d’abord, le concours
prêté par le personnel de l’administration provinciale
au service forestier, ensuite, la faculté accordée au
chef du service par l’article 32 du décret du 10 février
1900 d’agréer des gardes-ventes assermentés, établis par
les concessionnaires et habiles à dresser des procès-ver- -
baux contre les tiers qui commettent des délits dans les
limites de la concession.
Les frais de personnel inscrits au budget représentent
environ la moitié des dépenses totales du service ; un
quart est consacré aux frais de matériel et le dernier
quart à l’entretien des pépinières, aux reboisements, expériences,
etc.
Les dépenses totales, quiétaieùt de plus de i 5oooo fr.
en 1903, ont été réduites à 73000 fr. en 1904 et figurent
pour 80600 fr. au budget de 1905.
Résultats. — Le développement pris par les exploitations
forestières est la meilleure justification de la réglementation
adoptée pour la colonie. Les principaux centres
ont été jusqu’à ce jour le sud de la province de Vohémar,
les environs de la baie d’Antongil, d’où s’exportent de
nombreux bois de construction pour Maurice et La Réunion,
les forêts de la côte est, au nord et au jsud de la
route de Tamatave et Andovoranto vers Tananarive, sur