
traies, la masse fut successivement étendue à toutes lès
régions de Madagascar. Les résultats qu’une pratique de
six années a consacrés en sont des plus heureux, L’alimentation
deà hommes est devenue plus abondante et
plus variée. Les dépenses budgétaires ont pu être déterminées
avec précision et Coffrent plus, comme précédemment,
des aléas considérables, les obligations du
commissariat ont été modifiées et le système des achats
sur place, pour le compte des troupes,, a aidé au développement
progressif des ressources du pays,
Le principe de la masse est de confier aux- corps eux-
mêmes le soin d’assurer leur alimentation, , à l’aide
d’allocations en argent, calculées de façon à laisser un
léger excédent, après que les denrées de la ration ont
été acquises selon le mode le moins onéreux.
Les sommes restées ainsi disponibles s constituent des
bonis, qui supportent les pertes de toute nature, ainsi
qu’une série de dépenses mises-autrefois à la charge de
l’Etat, telles que construction de magasins et de postes,
transport des vivres, frais dé comptabilité, etc» .
Les tarifs de masse sont, fixés par homme et par jour :
les allocations acquises sont perçues par chaque conseil
d’administration, qui les répartit entre ses-compagnies,
batteries ou détachements. La gestion en est ensuite
confiée à la compagnie; et les comptes en sont rendus
conformément à un règlement local du 2 février 1904. 1
Ce mécanisme- spécial, tout en donnant' satisfaction
à tous les intérêts, procure d’appréciables économies (*).
20 Casernement des troupes.—• C’est en appliquant lés
mêmes principes que le général Gallieni a résolu la question
des logements des troupes à Madagascar. Là mobilité
des compagnies nécessitées .par les opérations mi1.
Les résultats obtenus à Madagascar ont amené le département des. «0»
lonies à étendre à toutes nos colonies le système de la masse de ravitaillement.
(Décret du 28 octobre 1964») ' !r
litaires de 1897 ^ *901 rendait en effet inutile, pour
beaucoup dé régions, l’édification à grands frais de casernements
complets. Une masse de baraquements fut
instituée et la gestion de ses fonds fut remise aux corps
eux-mêmes. Avec des-éléments achetés sur place et du
matériel cédé par les directions d’artillerie, de nombreux
postes provisoires purent être rapidement installés et
économiquement entretenus. Les frais de construction
demëurant peu élevés, il était aisé de créer des postes ou
d’en déplacer le siège, au fur et à mesure des besoins.
Plus tard, quand la pacification fut assurée, remplacement
des garnisons put être déterminé avec plus de
fixité et les unités européennes furent concentrées. Le
service des travaux militaires, tout d’abord confié au
génie, puis à l’artillerie, édifia des casernements définitifs,
appropriés aux nécessités de l’hygiène locale. Actuellement,
le logement des troupes est assuré dans les-
meilleures conditions à Tànanarive, à Tamatave, à Mâ-
junga et à Diégo-Suarez. Ges places sont également pourvues
de tous, les magasins indispensables aux divers services
administratifs militaires.
30 Habillement, équipement, campement et couchage.
— Il est donné satisfaction à cet égard aux besoins du
corps d’occupation selon les règles, en vigueur pour toutes
nos autres possessions d’outre-mer.
L’habillement, le grand équipement, le campement et
le couchage sont acquis sur les fonds du budget colonial
et délivrés en nature aux troupes européennes par les
soins du commissariat.
Des magasins régionaux existent à Tamatave, Ma-
jungaj Diégo-Suarez et Tananarive. Chaque corps, après
avoir reçu les effets et objets qui reviennent à son effectif,
les répartit entre les hommes et en tient une comptabilité
intérieure, sous le contrôle administratif du commissariat.
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