
de sa future famille. Cet ensemble des connaissances.est
complété par des notions élémentaires de géographie,
d’histoire et de morale.
L’expérience a montré que, pour inculquer aux Malgaches
des connaissances assez solides, à ces divers points
de vue, il suffisait de cinq années; c’est pour cela qu’on
a borné l’obligation de l’enseignement à ce laps de temps
(huit à treize ans) et que l’autorisation de prolonger les
études au delà de quatorze ans a été considérée comme
devant en principe être réservée aux seuls candidats aux
écoles supérieures.
É coles européennes. — Indépendamment des écoles
indigènes, dont il vient d’être question, des écoles laïques
pour les enfants d’origine européenne ont été instituées
à Tananarive, Tamatave, Diégo-Suarez, Majunga et Ma-
nanjary. Au commencement de 1904, elles possédaient:
Í École laïque préparatoire pour les garçons. 34 élèves.
Tananarive. . j _ de filles.......................................... i 4 —
Tamatave . . J École _ laïque préparatoire pour les garçons. 65
Diégo-Suarez. de fiUe s ..................... .. . .
Majunga. . . —
mixte.
Mananjary. r. —
43 -
23 •—
55 —
25 --
- Ces écoles comprennent une première division correspondant
aux écoles primaires de France et aux classes
de 9e, 8e et 7e des lycées, et, s’il y a lieu, une deuxième
division comprenant quatre sections : enseignement général,
commerce, agriculture, industrie. .
P e r so n n e l européen de l ’e n se ign em e n t .— Le personnel
est régi par un arrêté du 7 mai 1903.
A la tête du corps enseignant de Madagascar est
placé un chef de service nommé par décret, sur la proposition
du ministre des colonies et la présentation du
gouverneur général. Le traitement de ce fonctionnaire
est de 12000 fr. et peut être élevé à i 5 ooo fr. Le chef
du service est assisté d’inspecteurs primaires (trois
classes), d’instituteurs principaux et institutrices principales
(deux classes), d’instituteurs ' et d’institutrices
(six classes). Les traitements de ces fonctionnaires
varient de 3 ooo fr. à ioooo fr. Toutes les nominations
appartiennent au gouverneur général,
Les candidats doivent justifier de la qualité de Français,
être pourvus au moins du brevet de capacité pour
l’enseignement primaire et produire un certificat médical
attestant qu'ils sont aptes à servir aux colonies (').
Ils peuvent appartenir aux cadres métropolitains et être
mis à la disposition du gouverneur général par le ministre
de l’instruction publique, pour servir à Madagascar.
Les inspecteurs primaires doivent être pourvus du
certificat d’aptitude à l’inspection des écoles primaires
ou être choisis, dans la proportion du tiers, parmi les
agents du cadre local ayant subi avec succès les épreuves
d’un concours spécial dans la colonie.
Les instituteurs et institutrices sont choisis de préférence
parmi les candidats ayant appartenu aux cadres de
la métropole ou d’autres colonies et justifiant, les premiers,
d’aptitude à l’enseignement des travaux manuels,
les secondes, d’aptitude à la direction des écoles maternelles
ainsi qu’à l’enseignement des travaux de couture.
Les instituteurs et les institutrices sont logés et meublés
où reçoivent une indemnité mensuelle représentative.
Ceux qui justifient du certificat d’aptitude à l’enseignement
du travail manuel dans les écoles normales
et les écoles primaires supérieures de la métropole et
i. L’école ïules-Ferry; organisée à Paris pour préparer spécialement à la
carrière de l’enseignement laïque colonial, assure aux colonies un recrutement
d’instituteurs européens de choix. Le général Gallieni y a, le premier,
fait largement appel, pour Madagascar.