
et de rendre, d’autre part, la répression des crimes et délits
plus rigoureuse, l’administration locale a été amenée
à prendre les mesures suivantes :
i° Les condamnés aux travaux forcés qui, pendant les
premières années de l’occupation, purgeaient leur peine
dans les prisons provinciales, sont désormais dirigés sur
la métropole pour être, de là, transférés en Guyane,
conformément aux règlements sur la matière ;
2° Le gouverneur général, par un arrêté en date du
28 octobre 1902, a créé dans l’île dé Sainte-Marie-de-
Madagascar une maison de force, pouf les indigènes du
sexe masculin condamnés à la réclusion.
Cet établissement pénitentiaire peut, en outré, recevoir
les indigènes condamnés dans les provinces à plus
d’un an d’emprisonnement.
Enfin, le pénitencier d’Anjanamasina, réglementé par
un arrêté du 14 mai 1901, reçoit les mineurs détenus par
voie de correction paternelle ou acquittés comme ayant
agi sans discernement.
DÉFENSE
I. — Organisation des services militaires. — Premiere période, corps
expéditionnaire.— Deuxième période, octobre i8g5 à octobre 1896. —
Troisième période, depuis octobre 1896. — Organisation actuelle. — Composition
du corps d’occupation. - - Administration dés crédits militaires.
—- CommandeijEient. — Recrutement. — Dépenses militaires. ■— Administration
des crédits militaires. — Administration des corps de troupes. —
Solde et accessoires. — Vivres,' casernement, habillement, équipement,
campement et couchage ; armement, remonte. — Transports. — Service
du commissariat. — Service de santé. — Services divers : justice militaire,
télégraphie optique; service vétérinaire, gendarmerie.
R. -— Défense maritime. — Diégo-Suarez, point d’appui de la flotte. — Division
navale de l’océan Indien.
I
Organisation des services militaires.
P rem iè re période. Corps expéditionnaire. — Lorsqu’au
mois de novembre 1894, une action militaire fut
décidée pour assurer la suprématie de la France à Madagascar,
la direction générale des opérations fut confiée
aü ministre de la guerre, que devait seconder son collègue
de la marine.
Le corps expéditionnaire (') emprunta ses éléments à
l’armée de terre (infanterie de ligne, chasseurs à pied,
artillerie, génie, train), à l’armée d’Afrique (légion étrangère,
tirailleurs algériens, chasseurs d’Afrique) et aux
troupes de la marine (infanterie et artillerie, tirailleurs
1. Voir le chapitre sur la campagne de j 8g5, p. 107.