
route carrossablé, dite de l’Ambavaniàsy, reliant le
chemin de fer à celle de Mahatsara à Tananarive. C’est à
Fanovana que sera installée la première gare-terminus
pour l’exploitation publique du chemin de fer.
« Le septième lot est très avancé comme terrassements
et petits ouvrages d’art. Le huitième lot est terminé, sauf
le pont d’Analamazaotra.
« A Andasibe, extrémité du huitième lot, la voie rejoint
la route carrossable et la suit jusqu’au col du*Tangaina.
Elle passe ce col en souterrain et rejoint à Moramanga la
route carrossable, qu’elle n’abandonne plus jusqu’au
Mangoro.
« Enfin, il convient d’ajouter que de nouvelles études
viennent d’être entreprises dans la vallée de la Mandraka,
en vue de son utilisation pour le passage de la voie ferrée
(deuxième section). L’adoption de cette variante conduirait
pour le chemin de fer à une réduction de longueur
d’environ i 5 kilomètres. »
Le chemin de fer est à voie de i mètre de largeur, les
déclivités maxima ne dépassant pas 25 millimètres.
Depuis la publication des renseignements qui précèdent,
l’état d’avancement des travaux a progressé normalement.
L’inauguration officielle des iô3 premiers kilomètres,
de Brickaville à Fanovana, a eu lieu le Ier novembre 1904,
et ce tronçon a été aussitôt ouvert à l ’exploitation. Les
voyageurs et les marchandises montant de Tamatave à
Tananarive effectuent désormais le voyage de la façon
suivante :
De Tamatave à Ivondrona (12 kilom.), par chemin de fer.
D’Ivondrona à Brickaville ( i 5o kilom. environ), par bateau des Messageries
françaises.
De Brickaville à Fanovana (100 kilom.), par chemin de fer.
De Fanovana à Tananariye (180 kilom. environ), par la route de
l ’Est, au moyen d’automobiles, voitures à mulets, pousse-pousse
ou fîlanjana.
Le trajet, pour les voyageurs usant de l’automobile, se
trouve ainsi réduit à deux jours et demi.
A partir de Fanovana, le tracé du chemin de fer se
rapproche de plus en plus de la route de l'Est, avec laquelle
il se confond presque complètement 20 kilomètres
plus loin et jusqu’au delà de Moramanga.
Aussi, depuis la fin de 1904, on délivre des billets
directs et des lettres de voiture de Moramanga à Brickaville
et vice versa, voyageurs et marchandises étant acheminés
par charrettes, voitures et automobiles entre Mo-
ramaiiga et les points successivement atteints par la voie
ferrée (I).
III
Ports, rades et phares.
Le service dés travaux publics a dû élaborer de toutes
pièces un programme d’amélioration et de création des
ports, rades et phares sur le littoral de la grande lie.
Rien n’avait été fait, antérieurement à l’occupation, sauf
dans nos anciens établissements de Diégô-Suarez, Nosy-
Be et Sainte-Marie.
Ce genre d’ouvrages exige des dépenses considérables.
Aussi, en l’absence des crédits nécessaires, s’est-oii borné,
avec les ressources citées plus haut (section 1), prélevées
sur le produit des emprunts de 1897 et de 1900, à améliorer,
dans les ports, les moyens d’embarquement et de
débarquement, et à édifier les phares les plus indispensables
à la navigation.
Trois wharfs métalliques ont été construits : le premier,
à Majunga, au moment de l’expédition de 1895 ;
i, Un arrêté du 12 octobre'Xgo4 réglemente la comptabilité du service de
l’exploitation du chemin de fer et des instructions du gouverneur général
du 22 novembre 1904 complètent les dispositions de cet arrêté,