
annexée a la station agricole d’Alakamisy ( ‘j j on y entretient
quarante juments barbes et abyssines et quelques
étalons de même race.
Enfin, deux Européens ont monté des haras, l’un sur un
assez grand pied, à Antsirabe, avec une dizaine dé juments
de Tarbes, l’autre aux environs de Tananarive,
avec des juments indigènes. Leurs très utiles efforts, ainsi
que ceux des Malgaches se livrant aux mêmes entreprises,
sont soutenus à la fois par l’administration et par les sociétés
d’encouragement récemment fondées à Tananarive.
et à Tamatave, pour l’amélioration des races chevalines
de la colonie (2). Ces sociétés ont organisé des courses
intéressantes et leur ont attribué des prix suffisamment
rémunérateurs pour exciter l’émulation parmi les éleveurs
et les propriétaires*
b) L ane est appelé à rendre à Madagascar les plus
grands services. Très peu répandu autrefois, il est
aujourd hui de plus en plus apprécié, tant à cause de son
prix modique que de sa rusticité, son endurance, sa
force et sa sobriété.
Partout où les voies de communication ne sont pas
encore carrossables, les transports peuvent être faits
par ânes, à des conditions plus économiques et avec la
même sécurité que par tout autre moyen. Aussi l ’administration
s’emploie-t-elle à répandre le plus possible
1 usage de cet excellent animal, qui trouve son existence «
dans les régions les plus pauvres, où il est d’autant
plus utile que, seul des équidés, il y peut vivre. Pour en
accroître le nombre et l’usage dans la colonie, le gouvernement
général en a introduit, au cours de l’année 1902,
une centaine, qui ont été confiés aux haras d’Ampasika
1. Voir page 566.
2. Voir au Journal officiel de Madagascar les comptes rendus des expositions
chevalines,et des fêtes hippiques de Mahamasina (Tananarive).
et d’Alakamisy, où ils constituent un premier noyau de
reproduction. Les résultats obtenus à cet égard sont des
plus satisfaisants. 11 en est de même de ceux qu’ont
eus quelques particuliers, à qui ont été cédés plusieurs
baudets et ânesses.
c) Mulets. — Les mulets qu’on trouve encore à Madagascar
sont, en général, les survivants du contingent de
5 ooo animaux de cette espèce qui ont été introduits,
pendant la campagne de 1895 et depuis, pour lessbesoins
du corps d’occupation. La plupart venaient d’Algérie
ou d’Abyssinie ; d’autres ont été importés de France ou
de l’Amérique du Sud. Les premiers semblent avoir
mieux résisté et restent vigoureux, à la condition d’être
bien nourris et convenablement soignés.
5° Animaux de basse-cour et volatiles. Les volailles
et autres animaux de basse-cour se trouvent en assez
grande quantité près des principaux centres et à des
prix peu élevés, mais suffisamment rémunérateurs. Les
poules, canards, oies, dindons, pigeons, pintades, lapins,
etc., appartiennent à de bonnes espèces, qui peuvent être
encore améliorées par sélection et par des croisements
avec des bêtes d’importation choisies judicieusement.
Certaines régions, notamment dans le Sud-Ouest, semblent
devoir se prêter particulièrement à l’élevage en
grand des volailless dont l’exportation sera aisée dans
des conditions favorables, notamment vers l’Afrique du
Sud. A Tulear, depuis 1902, on a commencé l’élevage de
l’autruche, qui paraît trouver, dans la partie méridionale
de l’île, un terrain très propice à sa multiplication. Si
les essais qui se poursuivent actuellement réussissent,
comme 011 l’espère, cette industrie deviendra très importante
et très lucrative.
Législation et réglementation. —- Pour protéger
l’élevage dans la colonie, l’autorité métropolitaine a pris,