
régions les moins avancées devra se rapprocher peu à
peu de celle des provinces du plateau central, qui, par
saite, est la plus intéressante à examiner.
Elle comprend des autorités indigènes, gouverneurs,
commandant à des groupements plus ou moins importants
de communautés administratives, dont la moindre
est le fokon’olona. Dans chaque district un conseil depo-
tables (ben’ny tany) assiste de ses avis le chef de district;
la réunion périodique de ces, notables au chef-lieu de la
province constitue le conseil de la province.,
Gouverneurs indigènes. — Divers arrêtés du gouverneur
général ont réglementé l’organisation, l’avancement
et la solde du personnel indigène de chaque province,
te s cadres comprennent des gouverneurs principaux, des
gouverneurs, des officiers adjoints, des secrétaires, des
gouverneurs madinika, des mpiadidy, ou ampitantsaina
dans les régions côtières. -
En principe, en Imerina èt en Betsileo notamment,
ainsi que dans les circonscriptions côtières les plus anciennement
soumises, la plus haute autorité indigène
est le gouverneur principal. Il existe soit un seul gouverneur
principal par province, placé auprès de l’administrateur,
soit un gouverneur principal par district, placé
auprès du chef de district, lorsque cette dernière subdivision
administrative est importante. Le territoire de
chaque district est divisé en gouvernements indigènes,
à la tête de chacun desquels est placé un gouverneur,
qui relève à la fois du chef de district et du gouverneur
principal, et qui est assisté d’un officier adjoint et
d’un secrétaire. Le gouvernement est divisé en gouvernements
madinika (petits) ou faritany, dirigés par les
gouverneurs madinika (I). Le gouvernement madinika
i. La solde des divers fonctionnaires indigènes varie suivant les emplois
est lui-même subdivisé en quartiers, administrés par les
mpiadidy. .
Le schéma ci-dessous fera ressortir clairement les
grandes lignes de cette organisation :
Gouvernements indigènes
Honneurs et dignités. Les indigènes, notamment
les fonctionnaires, étaient et sont encore divisés, d’après
la coutume malgache, en honneurs. Cette institution remonte
aux premières guerres des Hova contre les autres
et, pour un même emploi, suivant les régions et l’importance du poste. Un
gouverneur principal peut recevoir jusqu’à 6000 fr. (en Imerina : 4200, 54oo
et 6000 fr.). Les allocations de gouverneurs varient également de 5oo à
1800 fr. dans les provinces côtières, de 1200 à 3 000 fr. dans la région
centrale, où ils sont divisés en cinq classes. Les appointements des officiers
adjoints sont également d’un taux très variable, 4So à 800 fr. Les secrétaires
reçoivent 3oo et 375 fr. Les gouverneurs madinika ont une solde variant
entre 240 et 3oo fr. et reçoivent, àinsi que les mpiadidy, une remise sur le
montant des impôts dont ils assurent le recouvrement. '
Le personnel des gouverneurs madinika en Imerina est régi par un arrête
du 9 décembre 1902. Dans les régions autres que l’Imërina, les fonctions de
gouverneur madinika sont remplies par des agents portant soit le titre de
chef de canton, soit celui de s a in a (ampitantsaina), soit encore, comme dans
certaines provinces de la côte est, celui de chef de Lapa.