
françaises, Angleterre, côte orientale d’Afrique, colonies
anglaises, Allemagne, Suède et Norvège; Amérique,
Egypte, etc.
Une grosse part des importations ( i 4 millions) se fait
par Tamatave; les entrées dépassent 5 millions à Diégo-
Suarez et Majunga, 2 millions à Nosy-Be et Mananjary,
1 million à Andovoranto.
b) Exportations. —- Les principaux produits que Madagascar
exporte sont :
i° L ’or, dont les gisements de plus en plus exploités
deviennent la principale source de richesse de la colonie.
Le commerce de l'or s’est accru dans des proportions
considérables, atteignant près de 6 millions en 19030* Il
a fait l’objet d’une réglementation spéciale^), déterminée
1. Le commerce de l’or, des métaux précieux et des pierres précieuses à
l’état brut, provenant du sol de la colonie, ne peut être fait que moyennant
le payement d’un droit de patente spécial.
Les permissionnaires qui vendent des produits, soit de leur exploitation,
soit de leurs-travaux de recherches, s’ils y ont été autorisés dans les cpndi-
tions de l’article 16 du décret du 20 février 1902, ne sont pas considérés
comme se livrant au commerce des matières précieuses et ne sont pas soumis
au droit de patente afférent à ce commerce.
Tout marchand des matières susvisées doit mettre les livres qui lui sont prescrits
par l’administration et les tenir à la disposition des agents pour ce désignés,
qui y apposent leur visa (art. 28 du décret du 20: février 19Ô2).
La patente spéciale prévue ci-dessus a été fixée à 1 800 fr. par l’arrêté du
9 juin 1902. Elle est due par tout commerçant ou commissionnaire en Or,
métaux précieux et pierres précieuses. Si ce commerçant entretient plusieurs
agences, il doit payer en outre une demi-patenté pour l’ensemhle de. ces
agences. Les livres que doivent tenir obligatoirement les marchands d’or,
métaux précieux et pierres précieuses sont : un .registrç des achats, un registre
des ventes et expéditions, un registre à souche de laissez-passer.
2. Les principaux exportateurs d’or ont été en igo3 :
NOMS.
QUANTITÉ
e x p o rté e .
Comptoir n a tio n a l d ’escom pte de P a ris . . ...................................
Compagnie lyonnaise d e M a d a g a sc a r . . . . . . . . ,
Compagnie o c c id en ta le de M a d a g a s c a r ...................................
i 2$ 1*6,982 o5
417 78087 ,
55 779 60
.53 38126
i 3 32800
i38 48580
i 910*6,737 58.
Société fra n ç a ise d e commerce e t d e n aviga tion . . , . . . .
A u tre s e x p o rta te u râ ‘(P achoud, P ro c te r, b an q u e G re n a rd , etc.)
To t a l ......................
par le titre V du décret du 20 février 1902 et par deux
arrêtés du gouverneur général du 9 juin 1902; il est
soumis à une surveillance administrative spéciale.
20 Le caoutchouc, dont les exportations ont été en notable
décroissance en 1901 et 1902 et ont repris en igo3.
3° Les bovidés, qui constituent la principale fortune
des indigènes. Le commerce des boeufs est déjà important,
malgré le droit de sortie de i 5 fr. dont ils sont
frappés, et semble appelé à un bel avenir ;
4° Les industries résultant de l’élevage, par conséquent
le commerce des peaux, sont en sensible progrès ; les exportations
de peaux brutes, grandes, fraîches ou salées,
ont atteint en 1903 près de 1 i 5oooo fr. ; ce chiffre doit
monter encore proportionnellement au développement
des troupeaux ;
5° Le raphia de Madagascar est d’excellente qualité ;
c’est une des richesses les plus sûres de l’Ile, la fibre est
demandée sur les marchés d’Europe et semble pouvoir
entrer dans la confection de certains tissus de fantaisie ;
les expériences faites à ce sujet ont donné de bons résultats
; l’utilisation du raphia entrée dans la pratique
pour la fabrication d’étoffes, la colonie pourra tirer grand
profit des ressources considérables qu’elle possède de ce
textile. Malheureusement, la main-d’oeuvre est rare dans
les zones côtières où il pousse.
Les autres exportations méritant une mention spéciale
sont les bois d’ébénisterie, la cire, les légumes secs, la
vanille, le girpfle, les écailles de tortue, le crin végétal,
les peaux petites, la gomme-copal, les sacs vides en paille
et en raphia, etc.
L’augmentation du chiffre des exportations en igo3
par rapport aux années précédentes, en particulier par
rapport à 1902, a porté sur presque tous les produits,
principalement le caoutchouc, l’or, le raphia, les peaux,
les bois et le girofle; il y a eu seulement diminution