
pèces supérieures et a imposé aux bénéficiaires de certaines
grandes concessions l’obligation d’introduire dans
la colonie et d’entretenir sur leurs terres un certain
nombre d’animaux de races choisies, dont les croisements
avec les bêtes indigènes augmenteront encore la
valeur des troupeaux.
D’après un recensement effectué au commencement
de 1904, la population bovine de Madagascar était évaluée
à cette époque à 2 776 632 têtes, en augmentation
de près des 434 000 sur l’année précédente. Cet accroissement
portait sur l’ensemble des circonscriptions. Le
dérnier dénombrement donnait la répartition suivante
par provinces et régions :
Analalava . . . . 120000 Maintirano. . . . 26913
Andovoranto. . . 12 270 Majunga. . . 9° 484
Ambositsa . . . . 69 000 Mananjary . . . . . 26 480
Angavo-Mangoro . 119996 Mandritsara . . . . 97321
Beforona................. 465g Moroantsetra . . . 17298
Diégo-Suarez. . . i 3g 5oo Marolambo. . . . 4 595
Farafangana . . . 264 422 Morondava. . . .
Fénérive................. 23 721 Nosy-Be . . . . . 32 880
Fetroamby. . . . 5 o5o Sainte-Marie . . .
Fianarantsoa . . . 217 o5o Tamatave . . 12 588
Fort-Dauphin. . .. 533 189 Tulear. . . . . . • >79874
Im e r in a ................. 146 754 Vakinankaratra. . 80 828
I t a s y ..................... 116589 Vohémar................. • 124249
Maevetanana . . . 100 291 Vatomandry . . .
Mahafaly................. 1 1 1 100 ■ j 27 ôêo' Mahandro . . . .
Mahavavy . . . . . 33 574
Le nombre des têtes de bétail pouvant être exportées
était évalué à environ à 170 000.
20 Les moutons et les c h è v r e s Les moutons de
Madagascar appartiennent à l’espèce ovis asiatica, dite
moutons à large queue. Leur qualité est médiocre, mais
peut être améliorée par des croisements ; la race est très
rustique, ne donne pas de laine et fournit une viande peu
appréciéë ; par contre, la peau est recherchée pour la
tannerie.
Les régions tempérées et sèches, comme le plateau
central, notamment l’Imerina et le sud de l’île, les provinces
de Tulear et de Fort-Dauphin sont celles qui conviennent
le mieux au développement des troupeaux
d’ovidés. Le prix d’un mouton varie de 8 fr. à i 5 fr.
Pour améliorer la race locale, des béliers de diverses
espèces étrangères ont été importés. Un premier envoi
- de mérinos de Rambouillet a complètement échoué. Par
contre, l’introduction par l’administration de béliers so-
- lognots et algériens a déjà permis de créer une ou deux
générations de métis très satisfaisantes. Les expériences
se poursuivent à cet égard et permettent d’augurer de
bons résultats (I). D’autre part, les essais tentés récem,
I' “ L,eii Pre^ ers moutons de race européenne furent amenés à la ferme
de I Iboaka en janvier 1902.
i « Le troupeau comprenait : a béliers de Sologne, a béliers d’Alqérie, a bre-
bis de Sologne, 1 brebis d'Algérie.
« 5o brebis malgaches furent également achetées pour tenter des expériences
de croisement et etudier les conditions dans lesquelles une race indiqène dérivée
de 1 algérienne et de la solognote pourrait être créée.
« Tous les produits métis obtenus jusqu’à ce jour sont vigoureux. Ceux nés
des behers solognots sont particulièrement remarquables. Dès la première
génération, la grosse queue disparaît, la taille augmente, la laine apparaît
melangee en forte proportion au poil, la viande prend un goût très supérieur.
Nous navons encore qu’un seul agneau de la seconde génération - , on le
est celnl e ad.VeesC b, ehuSe arsm Tdea US,Xo l,doeg nrea.c.e.. .pure’ ¡1 n’a PIus 1ue de ]a laine, la taille
« En somme malgré la petite échelle sur laquelle elle a été faite, l’expérience
tentee a Iboaka paraît concluante. '
« Le mouton solognot semble devoir convenir parfaitement au Betsileo, dont
le climat humide et les pâturages marécageux rappellent quelque peu la Sologne.
Les produits de son croisement avec les brebis indigène? sont viqou-
reux et permettent de compter sur lui pour améliorer èonsidérablement la
race actuelle. Les moutons algériens introduits à Iboaka se sont bien comportes,
eux aussi, mais leurs produits ne valent pas ceux des solognots. Nous
croyons que le mouton mérinos d’Algérie est appelé à réussir très bien au
paysTiara et surtout en Androy. Le climat du Betsileo est trop humide pour lui.
mmeettttrree °dd ’èetirrer aPbhesto7lu meeXnpt écroiennc,lfu afnatiete, eiln fcaeu drait : à Iboaka et pour lui perS
I» Augmenter considérablement l’effectif des béliers solognots :
peu d’exhren7 lre TT moutons mérinos de Camargue, dont la rusticité et le
Climatement H Ü l » de la nourriture semblent assurer le facile acdu
mtuton à Ia“ f f 7 ” (ExtraitS du rapport sur les essais’ d’élevage
du . r ° ’ JOUrnal °fflCiel de M'lda^ r , n» gi4,