
' n o H i s t o i r e E c c e e s i a s t i Q j j E T i
A n 10 6 1 de la nu ditei E t comme le cardinal Eftienne é to ît
2" m o r t aiTez fu b iten ien t , peu de temps après qu’il eut
b lâme cette pratique , il dit que ce peut bien être en pun
ition de cet a tten ta t , quoique d’a illeurs il a vou e que
ce cardinal a v o it de la vertu.
Dévotîbns à la Pierre D am ien parle encore de quelques autres d é fonce
vierge, vo tion s n o u v e lle s , mais déjà établies de fo ji tem p s ,
fa vo ir le petit office de là V ie rg e : le famedi confa-
cre en io n h o n n e u r , le vendredi a la c ro ix & le lu n d
i aux anges. V o i c i ce q u ’il en d it en é c r iv an t au car-
opufi. rxïm. dinal D id ie r abbé du M o n t -C a f f in : I l s’eft établi en
quelques églifes une belle coûtume , que l ’on célébré
tou s les famedis une meffe particulière d e la fa in te
V i e r g e , s’il ne fe rencon tre une fê te ou une fe r ie
d e careme. N ou s avons auiïi dans nos hermitages &
nos monafteres trois jours de la femaine a ffign e z à
des fa in t s , en l ’honneur defquels nous c éléb rons des
méfiés. O r fé lo n la pieufe op inion des hommes illu f -
t r e s , les ames des défunts ne fou ffren t p o in t le dimanch
e , & retournent le lundi au lieu de leurs fupp lice s.
C eft pou rqu oi o n d it la meffe ce jou r -là en l ’h o n neur
des a n g e s , pour attirer leur p ro te c t io n au x
morts & à ceux qui d o iv e n t m our ir. O n attribu e aufïï
a ve c raifon le vendredi à la c r o i x , & ce jou r nos
freres fe d onnent l ’un à l’autre la difcipline en ch a pitre
avec les v e r g e s , & jeûnent au piain & à l ’eau.
E t enfuite : C e même jour ils celebrent la meffe de
la c r o ix ,.p o u r obtenir fa prote ction. Q u a n t au fa med
i , qui e ft le jour où il eft écrit que D ie u fe
r e p o fa , il e ft très-convenable de le dédier à la fainte
V ie rg e , où la fageffe s’e ft repofée par le m ifte -
re de *1 incarnation. E t il ne fau t p o int doute r que
L i v r e s o i x a n t i e ’ m e . n i
ceux qui lui rendent ces honneurs, ne s’attirent fon
fecours.
Le petit office de la Vierge étoit en ufage dès le fîe-
cle précèdent, puifqu’il eft marqué que faint Udalric
d’Auibourg le difoit tous les jours. Pierre Damien exhorte
un moine nommé Eftienne à ne pas manquer à
cette pratique , & rapporte fur ce fujet l’exemple d’un
clerc de Nevers, qui étant malade à l’extremité fut vi-
f té par la fainte. Vierge, & elle lui fit couler de fon lait
dans la bouche & le guérit à l’inftant : parce qu’il avoit
été fidele à dire fon office tous les jours. Il rapporte ailleurs
l’exemple d’un autre c le ïc , qui bien que chargé
de grands pechez & même d’impureté, fe trouvant à
l’article de la mort, fut affiné par la fainte Vierge que
fes pechez lui étoient remis : par la même raifon d’avoir
recité fon office à toutes les heures. Les écrits de Pierre
D amien font remplis de femblables hiftoires, & ce
font fes preuves les plus ordinaires. A u refte on ne peut
nier que ces dévotions rie fuffent bonnes en elles-mêmes
, mais la fuite des temps a fait v o ir , qu’il eût mieux
valu s’en tenir aux fages inftitutions des anciens. Car
en accablant les clercs & les moines de tant d’Offices,
on a diminué le temps de l’étude & du travail ; & les offices
mêmes étant fi longs ont été acquittez plus négligemment.
Le pape Nicolas avoit envoie deux légats en A n gleterre,
dont l’un étoit Hermenfroi évêque de Sion.
Àldrede archevêque d’Y o r c , qui les avoit amenez ,
les prefenta au roi Edouard ; & ce prince les aïant
reçus avec un très - grand honneur fuivant fa pieté
ordinaire, les renvoïa chez l’archevêque avec lequel
ils avoient fait connoiffance pendant le vo ïa g e , en
A n . 1061.
V it a n . 44.
Sup. lib. LV. ni
46. Itb. VI. epijl.
wk
Opufe. X . c. 17.
L V .
S. Vulfan évêque
de Yorceltre.
Sup. n. 4y.
VitaVul/l. c. 10.
f&c. 6. Ben. part,
p. 848.