
A n . 1 0 7 9 .
v i . e p i j l . j+ .
Sup, I . x x v i .
n . 4 5 .
v i . tp ijl. 3 ; .
A n a c l ep. i*
n. 4. to. 1 • cotfc.
5 4 .
C lem , epift, 1 ,
ib id . p . 3 .
1). Marcel, dif-
f e r t . n . z . 3. 50 .
d b t . to . yi.conc.
p . $ zo , &c%
388 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i o u e .
quite accorda a Geboiiin ce qu’il demandoic ; & ordonna
aux archevêques de Roiien, de Tours & de Sens
de le reconnoître pour primat. Toutefois le leêteur attentif
pour fe fouvenir , que jufques ici nous n’avons
vu aucune preuve de cette primatie, ni d’autres primats
dans les Gaules, que ceux à qui les papes ont
quelquefois délégué leurs pouvoirs, comme les archevêques
d’Arles Sc de Vienne.
Mais on voit dans la lettre de Grégoire VII. aux
trois archevêques, le fondement de fa prévention en
faveur de l’eglife de Lion, car il parle ainfi : les provinces
ont été divifées pour la plupart longtems avant
lavenement de Jefus-Chrift ; Sc depuis cette divi-
fion a été renouvellée par les apôtres 8c par faint Clément
notre predeceifeur. En forte que dans les capitales
des provinces où étoient les primats de la loi du
fiecle, 8c où avoient recours ceux qui ne pouvoient
aller à la cour des princes : en ces villes les loix div ines
8c ecclefiaftiques , ont ordonné d’établir des patriarches
ou des primats, qui ont le même pouvoir
fous divers noms. Les autres villes métropolitaines
qui avoient de moindres ju g e s , quoique plus grands
que les comtes, ont des évêques métropolitains foû-
mis aux primats, 8c fuperieurs aux fimples évêques.
Or tout cet endroit de la lettre de Grégoire VII. eft
tiré mot pour mot d’une faufle decretale attribuée à
faint Anaclet ,8c eft conforme à une autre faufle lettre
de faint Glement ; mais avant ces pièces tirées de
la colleêtion d ifidore, fous le nom de primats, on
n’entendoit que les métropolitains ou ceux qui en te-
noient le rang en quelques provinces. Sur ce fondement
dont Grégoire VII. ordonne aux trois archees
L i v r e S o i x a n t e-D ë u x i e’me, 389
vêques, de Roiien , de Tours 8c de Sens, de rendre à
l’églife de Lion l’honneur Sc la reverence que '
papes
fes predecefleurs ont prefcrite à leurs
églifes : ce qui
montre qu’il fuppofoit dans le fait
, que ce privilege
avoit déjà été accordé par d’autres papes à l ’églife de
Lion. Ces deux lettres touchant cette primatie font du
vingtième d’A v r il 1079.
En Pologne le roi Caiimir le moine étant mort dès
l’an 1058. Boleilas II. furnommé le c ru e l, lui avoit
fuccedé 81 regnoit depuis vingt ans. Staniflas évêque
de Cracovie s’attira l’indignation de ce prince, en le
reprenant hardiment de fes v ic e s , particulièrement de
fa cruauté & de fon impudicité. Après l’avoir averti
plufieurs fois en public 8c en particulier, enfin il
l’excommunia ; 8c le roi devenu plus furieux , le tua de
fa main, comme il venoit d’achever la mefle dans une
chapelle de faint Michel près de Cracovie le huitième
jour de Mai 1079. il fit enfuite mettre le corps en pièces
; mais elles furent raflemblées, 8c il fe fit plufieurs
miracles au tombeau du faint martyr. Les auteurs Po-
lonois qui ont écrit fa vie fort au long quatre cens ans
après, difent que le pape Grégoire VII. aïant appris ce
meurtre, excommunia le roi Boleilas 8c tous fes complices
: qu’il mit en interdit toute la province de Gnef-
n e , qu’il priva Boleilas de la dignité roïale, 8c difpen-
fafes fujecs du ferment de fidélité. Mais je n’en trouve
rien dans les lettres de Grégoire VII. 8c je ne fâche aucun
auteur contemporain qui parle de cette hiftoire,
Saint Staniflas fut canonifé par le pape Innocent IV.
en 1x52.. 8c l’églife romaine l’honore le feptiéme jour
de Mai.
Le pape Grégoire VII. avoit une haute eftime de
C c c iij
A n. 1 0 7 9 .
- LX II .
Saint Staniflas
martyr.
B o l. 7 . M a i to*
1 3 . p . 1 * 8 .
A p . B o ll. l i e .
M a r t . R . y .M a i
L X 111.
Legation en
Angleterre.