
A n io treS Particu^eres- Le pape prouve enfuite , que les
clercs font obligez à la continence , iníiftant principa-
i« ep. i. ai. fi. leçnent fur l’autorité de faint León & de faint Gregoi-
ai. sf Ânaiy r e , qui défendent le mariage même aux foudiacres-
T.t’s]!‘v XHI Ptds il ajoute : Nous avons appris , que contre ce de-
c,reg. uv. 1. ep. cret vous avez permis aux clercs qui font dans les o r -
s^p.V/xxzn ». ^res lie re z , de garder leurs concubines, ou d’en pren-
}8- dre s’ils n’en ont pas encore. C ’eft pourquoimous vous.
ordonnons de vous prefenter au concile, que nous tiendrons
la première femaine de carême. H écrivit en;
même temps au clergé ôeliu peuple de Confiance,pour
leur défendre de plus rendre aucune obéïffance à leur,
évêque, s’il periiftoit dans fon opiniâtreté & fa défo-
béifl ance au faint fiege-.
Il écrivit de même en general à tous les clercs &.
les laïques d’Allemagne , de ne plus reconnoître les;
eveques , qui promettoient à leur clergé d’avoir des.
concubines ; & en particulier à Rodolfe duc de Sua—
r,Kn..ep.-v. be, & à Berthold d uc de Catinchie. Etant.perfuadé du.
zele de ces deux feigneurs pour l’églife, il leur repre-
fente , que les évêques ne cherchent que la gloire &.
les plaifirs du fiecle, & entraînent le peuple dans le;
peché par leur mauvais exemple.. Et ils, ne pechent;
pas, ajoute-t-il, par ignorance, mais par obflination..
Us fa vent que ceux qui font entrez dans, les ordres par
fimonie, n’eu doivent exercer aucune fondlion ; &
que ceux qui vivent dans l’incontinence ne doivent ni
celebrer la meiTe., ni fervir à l’autel. Et bien que der
puis le temps du pape Léon, c’cíl Leorr IX . l’églife Romaine
les ait fou vent avertis dans les conciles par fes.
légats & par íes lettres, d’obfcrver ces anciennes règles
, ils demeurent encore défobéïffans, excepté un
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très-petit nombre : fans fe mettre en peine d ’a rrêter ni ^
de ptinir cette d é te ila b le coutume.
Puis donc qu’ils mép rifent les o rdre s.du faint fie—
g e , nous fommes o b lig e z d ’em p lo ïer contre eux to u tes
fortes d ’autres moïens. C a r il nous paroîc beaucoup
meilleur de ramener la ju flic e de D i e u , même
par de nouvelles v .o ic s , que de laiffer périr les ames
a v e c les lo ix . C ’e f l pou rqu oi nous nous adreflons
maintenaint à vous & à tous ceux en qui nous avons-
c o n f ia n c e , comme nous étant fid d le s &c d é v oü e z r
vo u s priant & vous admoneftant par l’autorité apof-
t o l iq u e , que quoique puiffent dire les év êq u e s , vous-
ne re c e v ie z p o in t l’omce de ceux que vous faurez.
a v o ir été promus par fim on ie ou v iv re dans l’in co n tinence
-, & que vous les em p ê c h ie z , autanr q u il vous;
fera po ifib le , de fervir au x faints m y fte r e s , tant à la
cour que dans les dietes du roïaume & dans les autres-
lieu x ■. ufant pour cet effet de perfuafion & même de
fo r c e , s’il e i l b e fo in . Q u e fi quelques-uns en murmurent
comme fi vous exced iez vô tre p o u vo ir : répondez,
leu r q u t c’e f t par nôtre ordre & les r e n v o ïe z e n d ifp u -
ter a vec nous.. C e t te lettre e il de l’onzième de Janvier
10 77 . & ce q u ’elle a de plus rem a rq u ab le , c ’e il que le
pape reconn o tt la nou veau té de ce m o ïe n , dé fa ire ob -
ferve r les c a n o n s , par la fo r c e du bras fecu lier rmais i l
le c ro ïo it neceffaire en ces temps malheureux.
. D ès le iep fîém e de D é cem b re 10 7 4 . il a vo it éc rit
deux lettres au ro i H en r i. Dans la première il le lo u e «io
du b on accueil qu’il a fa it à fes . légats;, & de la fe rm e
ré fo lu tion qu’i l a témoignée d ’extirper de fo n ro ïau me
la fimonie & l ’incontinence dès c le rc s cN o u s avons,
fe n d une grande j o ï e , a jo û te - t - il, de ce' que la com.~
M m iij
10 7 4 .
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