
A n to^o S aU? évêftues ^’aliéner les biens d’églife à titre dé
benefice , c eft-a-dire de fief. A la fin du concile
*'h de Tours il eft marqué que dix prélats, tant archevêques
quevêques y aflifterent : mais il ne paroîc
pas que Johon prétendu archevêque de Dol s’y foit
trouve quoi que le légat Eftienne l’y eût cité nommément.
B B 1 En EÎPagQe 011 tint un concile la même année
ac 1060. Ere 1098. à Yacca en Arragon. N eu f évêques
To. ÿ. conc. un. y aflifterent, tant de deçà que de delà les Pirenées, entre
autres Paternes archevêque de Sarragoce ; & le roi
Ramir fils de Sanche le grand s’y trouva avec fes en-
fans & les grands du roïaume. On y fit plufieurs re-
glemens, pour rétablir les moeurs & la difcipline, altérez
par-les guerres continuelles. On ordonna de fui-
vre le rit Romain dans les prières ecclefiaftiques, au
lieu du rit Gothique ; & l’on établit à Yacca le fiege
epifcopal du diocefe , qui étoit auparavant à Huefca ,
parce que celle-ci étoit au pouvoir des infidelles. A
condition, toutefois, que fi elle en étoit délivrée, le
fiege d’Yacca lui feroit fournis. On nomma dès-lors
eveque d’Yacca ceux que l’on nommoit auparavant
évêques d’Arragon.
B ü I En Angleterre Quinfin archevêque d’Yorc , étant
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qucd'Torc. mort le vingt-deuxieme de Décembre 1060. Aldrede
eveque de Vorcheftre fe fit élire par argent pour lui
fucceder. Il avoir été moine à Vincheftre, puis abbé
de Taveftone. En 104^. il iuçccda a Living évêque
de Vorchefter, &c dix ans après il fe fit donner l’é-
vêché d’Herford. Il eft vrai qu’il le quitta pour être
Maimejb. von- archevêque d’Y o r c , mais il garda Vorcheftre ; &
ia hmplicitç du roi Edouard, il luiper-
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fuada qu’il le pouvoit, alléguant la coutume de fes . '
predeceifeurs. Enfuite de concert avec le roi il alla à N' I0<Î0,
R om e ,-accompagné de deux évêques, Giíbn de V e -
li & Gaultier d’Herford ; & de Toftin comte de WÊÊÊSBm 7 r Ann a l.p. 4 4 ;.
Northumberlan, fils de Goduin, de beau-rrere du
roi Edouard. Quand ils furent arrivez à R om e , le
pape Nicolas reçut le comte favorablement, & le fit
aifeoir auprès de lui dans un concile qu’il tenoit contre
les fimoniaques. Il accorda aux deux évêqües ce
qu’ils demandoient : c’eft-à-dire, comme je crois, la
confirmation de leur dignité , parce qu’ils n’étoient
pas entièrement dépourvus de fcience , & n’étoient
point notez de fimonie : mais Aldrede étant trouvé
par fes propres réponfes fimoniaque & ignorant, le
pape le dépoiiilla de toute dignité : d’autant plus
qu’il ne vouloir pas renoncer à l’évêché de Vorcheftre.
Comme ils s’en retournoient, ils furent attaquez Sut- »> jj;
par des voleurs , dont le chef étoit Gérard comte
de Galere , qui leur ôterent tout ce qu’ils avoient,
hors leurs habits. Ils retournèrent à R om e , où l’état
auquel on les avoit mis fit pitié à tout le monde;
& le comte Toftin fit de grands reproches au pape,
difant, que les nations éloignées ne deyoient guere
craindre fes excommunications, puifque les voleurs
qui étoient fi proches s’en moquoient. Que s’il ne lui
faifoit rendre ce qu’ils lui avoient pris, il le croiroit
d’intelligence avec eux ; & que le roi d’Angleterre en
étant informé ne païeroit plus le tribut à faint Pierre.
Les Romains épouvantez de cette menace , perfuade-
rent au pape d’accorder à Aldrede l’archevêché & le
pallium : difant, qu’il étoit cruel de le renvoïer dé