
. dans-fon fèin'V&qu’ils~eoricoureriëénfemble à fairere-
A n . \oG±. H ... . * ...... neunr la religion.
^ opufc. xviii. - Nous ne favons de quel ufage fut cet écrit de Pierre
Damien : mais nous favons par lui-même, que C a-
dalbiîs dans l’année de fon éledfion, & la veille de
fitint-Simon '&• faint Jude, c’eft-à-dire le vingt-feptié-
rnë d’Octobrc io 6 z . fut condamné & dépoie par tous
les évêques d’Allemagne & d’Italie en prefence du
roi. Par là Pierre prétendit fauver la prédiétion qu’il
avoit faite'fi hardiment* que Cadaloiis mourroit dans
l ’an : difant qu’il étoit mort à fa dignité & a fon honneur.
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t. Pierre Damien fe tenoit pour déchargé de l’épifco-
Autres écrits de • i • i • >*i • £ “...• C x t*
Pierre Damien. p a t , depuis la renonciation quil avoit raite lous N icolas
II. & réitérée fous Alexandre ; Sc deflors il ne
prit plu? dans' fes lettres qüe la qualité de mdïne.
Ofy.fi. x x x i . Dans ces premiers temps après fa retraite , il écrivit
une grande lettre aux évêques cardinaux , où les regardant
comme juges & conieillers du pape dans les
contdèSijril les exhorte à fuir l’avarice y & non-feùle-
mént rie pasirechërchër de prefens-, maîs ne pas même
recevoir ceux qu’on leur ofFriroit volontairement:
parce qu’ils ne lai/Tent pas de rendre les juges plus fa vorables
à ceux dont ils les reçoivent. Il s’étend fur la
malignité de-l’àvarice , qui ruine toutes les vertus
f.j. rend1 inutiles toutes les Donnes oeuvres. Que l'avare*
dit-il, bâtilfe des églifes, qu’il s’applique à la prédication
* qu’il accorde les différends, qu’il affermiife ceux
qui font charicelaris dans la foi y qu’il offre des facrjfi-
cës tous les jours * qu’il foit éloigné dés affairés fëculie-
res, tant qüe l’avâricë le domine, elle corrompe toutes
fes vertus.
L I V B É S O I X A N T I e ’ .VI pif l o c>9
Et enfuite : Oh commet là fimonië, non-fculcmcnt ^^
en vendant ou achetant les faints ordres, mais en vendant
le jugement d’un concile ; quoique je ne condâm- c. 4.
ne pas celui qui-donne de l ’argent pour fe faire rendre
juftice. J’ai v il, àjoûte-t-ih, un de nos confrères qui fe »•*
réjouiffoit quand le temps du concile v en o it, comme
à l’approche de la moiffon ou de la vendange,& il avoit
des émiffaires pour lui attirer de l’argent de côté &
d’autre. Et enfuite : Qui a reçû des prefens n’ofe plus
parler contre fon bienfaiteur ; & quand il ne les au-
roit reçus qu’après le jugement, il s’engage pour les affaires
fuivantes.
Et encore : Ce n’eft point pour fubvenir aux be- c. c.
foins de la nature que les hommes cherchent les ri-
cheffes, mais afin que les badins comblez de viandes
fentent les épiceries des Indes , &■ que le vin emmiellé
brille dans des vafes de oriftal. Afin que par tout où
ils arrivent , on revête auffi-tôt les. murailles & les,
plafons de leurs chambres de tapifTeri.es magnifiques,
ôc leurs fieges de riches tapis. Leurs ferviteuîs font
partagez : les uns demeurent en refpeét devant eux*
attentifs à leurs moindres fignes ■: les autres courent
de tous côtez avec empreffement pour leurs fervices.
Leurs lits font plus richement parez que des autels.
La pourpre paroît trop fimplesy on y emploie des étoffes
de diverfes couleurs. On méprife la dépoiiille des
agneaux , & on fait venir de bien loin les fourrures
de martes & d’ermines. Je ne parle point des chappes
ornées d’or & de pierreries , des croiïês entièrement
revêtues d’or , & des anneaux chargez de pierres énormes.
Pierre Damien fe plaint encore du luxe des éve-
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