
A n . i o 7 6. I a Plus de.“ iIlc ans I Par lcs mains de Titus & des'
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1. 1$. 16.
Romains. Il diftingue les deux avenemens du Meffie :
1 un dans l’humilité, l’autre dans la gloire :& les prouve
par les prophètes. Il prouve auffi la réprobation des
Juifs & l’éleétion des Gentils.
A la fin de cet écrit, Samuel emploie contre les Juifs
ce qui eft dit de Jefus-Chrift dans l'Alcoran & fes commentaires.
Les Sarrafins , d it - il, reconnoiiTent qu’il
etoit le Meffie prédit, & qu’il avoir reçû de Dieu le
pouvoir de faire des miracles, de guérir toutes les ma-
ladies > chafler les démons 3 & rcfîuiciter les morts : qu’il
favoit tout ôc connoiifoit le fecret des coeurs : qu’il a
meprifé les richeffes & les plaifirs fenfuels : enfin qu’il
eft le verbe de Dieu. Or , d it- il, quoique les chrétiens
ne nous allèguent pas ce témoignage, qui n’a pas’
plus ^’autorité chez eux que chez nous, il ne laiiTc
pas d etre embarraiTant pour nous & avantageux pour
eux. r
Rodolfe duc de Suabe , Guelfe duc de Bavière.;
Bcrthold duc de Carinthie , Adalberon évêque de
Viribou rg , Adalbert évêque de Vormes & quelques
autres feigneurs, s’aiTemblerentà Ulme , & réfolurenc
que tous ceux qui vouloient le bien de l’état, s’aiTem-
bleroient a Tribur près de Maience le ieiziéme d’Oc—
tob re , pour remedier aux maux dont la paix de l’é-
glife étoit troublée depuis tant d’années ; ôc ils le dénoncèrent
aux feigneurs de Suabe, de Bavière, de
Saxe , de Lorraine ôc de Franconie , les conjurant ail
nom de Dieu de quitter toutes leurs affaires particulières,
afin de faire cette derniere tentative pour le
bien public. Les efprits furent tellement frappez de
i attente de cçtte aiTemblée , que l’archevêque de
Maïencc
XXVI .
AiTemblée de Tri-
kur contre Henri.
Lambert, p. 141.
L i v r e s o i x a n t e -d e u x i e ’ m e . 5 1 ?
Maïence ôc grand nombre d’autres , qui jufques-là
avoient été fort attachez au parti du r o i , le quittèrent
pour fe joindre aux feigneurs.
Au jour nommé , les feigneurs de Suabe ôc de Saxe
fe trouvèrent à Tribur en très-grand nombre , réfolus
abfolument à dépofer le roi Henri | ôc en élire un autre.
Il y avoit auffi deux légats du faint iîege, Sigehard
patriarche d’Aquilée ôc Altman évêque de Paffau ,
homme d’une vie apoftolique & d’une vertu iingulie-
re. Le roi Henri l’aïant chaffé de fa ville à main armée,
il fe retira en Saxe fa patrie -, enfuite il alla à Rome_&
expofa au pape Grégoire le fujet de fon voïage ôc la
maniéré dont il avoit été traité. Il renonça même à
l ’évêché entre les mains du pape , faifant fcrupule
d’en avoir reçu l’inveftiture de la main d’un laïque.
Un jour comme le pape déliberoit avec les cardinaux
fur la reftitution d’Altman, qui s’y oppofoit,
une colombe volant par l’é g life , vint s’arrêter fur la
tête de l’humble évêque. Alors le pape , fans plus
hefiter, ôta fa mitre ôc la mit fur la tête d’A ltm an ,
le déclarant en même-temps évêque ôc légat du faint
iiege , ôc le renvoïa en Allemagne , avec fa bénédiction.
A l’aifemblée de Tribur les légats étoient accompagnez
de quelques laïques , qui aïant quitté de
grands biens, s’étoient réduits pour l’amour de Dieu
à une vie privée ôc pauvre. Le pape les avoit envoïez
pour déclarer à tout le monde que le roi Henri avoit
été excommunié pour de juftes caufes -, ôc promettre
le confcntement ôc l’autorité du pape pour l’éledtion
d?un autre roi. Ces bons laïques ne vouloient communiquer
avec perfonne qui eût communiqué en quel-
Tomc X I I I , - T t
A n . 107«».
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Suf. I. t x i . n. i l i
V it et ap. Tegnetg.
p. 48.