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; cite pour témoin de ce fait le pape Callifte II.* qui te-
A n . 10J4. noij. ic faint flege en m o . & faint Hugues abbé de
Clugni -, & Pierre Damien dit l’avoir appris de Hilde-
brand même. Il ajoute qu’il y eut fix évêques dépofez
en ce concile pour divers crimes.
opufi.xix.t.6. Le même .Hildebrand & un cardinal nommé Gérard
auifi légat du faint iiege , tinrent la même année
Ta. 9. conc. P. un concile à Tours, où Berengêr fe trouva & Lanfranc
lo8l‘ aufli. On donna à Berenger la liberté de défendre fon
T f ' 1' opinion : mais ne lofant faire , il confeifa publique,
ment la foi commune de 1 eg life , & jura que deflors il
croiroit ainlî. Il foufcrivit de fa main cette abjuration,
& les légats le croïant converti, le reçurent à la corn,
munion.
x ! x . La même année on tint un concile a Roiien , où
Maimiie arche- l’archevêque Maurille préfîda , & où l’on traita dé
q la continence des clercs & de l’obfervatibn des canons.
On croit que c’eft le même concile , où on dreifa une
profeffion de f o i , portant que le pain mis fur l ’autel
n’eft que du pain avant la coniécration , mais qu’a-
.. lors il eft changé en la fubftance du corps de Jefus-
Chrift ; & de même le vin en fon fang , avec anathê-
Gefta. Guiii.p. me contre quiconque attaque cette créance. Maurille
v\ ' avo^t fuccedé la même année à Mauger , qui desho-
45- noroit le iîege de Roüen par fa vie fcandaleufe & en
diffipoit les.biens par fes prodigalitez. Il y avoit été
mis jeûne, & l’occupoit depuis dix -huit ans fous les
papes Clement II. Damafe II. & Léon IX . dont aucun
ne voulut lui envoïer le pallium ; & aïant-été
plufieurs fois appellé à Rome pour affilier à des conciles
, il ne tint compte d’y obéir. Le duc Guillaume
fon neveu , l’avoit plufieurs fois averti de fe corriger :
enfin
L i v r e s o x x à n t i e’/m e . 41
enfin'il fit tenir à Lifieux cette année 10/5. un concile,
où préfida Hermenfroi évêque de Sion en Valais légat
du pape Léon IX . avec toiis les évêques de la province
dé Roiien, & Mauger y fut dépofé. .Le duc lui donna
une iile près du Cotentin -, où il vécut plufieurs années
d’une maniéré indigne de fon caraétere; & fe noïa enfin
dans la mer : biffant un fils nommé M ich e l, qui
fut un brave chevalier.
Maurille, qui fut mis à la place de Mauger, étoit
né d’une famille, noble au ,diocèfe de Reims, & fut
elevé dans leglife de.la même v ille , d’où il paffa à Liège
& y apprit tous lesarts libéraux ¡enfuite il fut éco-
lâtre de leglife d’Halberftat en Saxe, & y vécut honorablement
pendant plufieurs apnées.. Puis touché du
defir du ciel & dégoûté du mondes, il vint fe. rendre
moine a Eefcamp, appàremment fous l’abbé Guillaume
; & y demeura long-temps , donnant un grand
exemple de vertu. Mais l’amour de la perfeétion l ’en
fit fortir par la permiffion de l’abbé; Il paffa en.Ltalie
avec Gerbert forj ami .faint Lavant moine!, depuis
abbé de faint V a n d r ille , & ils menèrent quelque
temps la vie éremitique travaillant de leurs mains.
L’abbé de fainte Marie à Florence étant venu à mourir,
le marquis Bonifacé .foighéur dm pats ; donna cette
abbaïe à Maurille,qui maigreLa répugnance -fut obligé
de l’accepter parle cdnfei 1 d,cs gens de bien y demeura
long-temps ,• faifant obferver la réglé de faint Benoit
autant qu’il lui étoit poffiblei Mais les moines accoutumez
à b licence- fiousdon pirédeccfleurr, s'efforcèrent
de l’empoifonnerf A-infr ¡valant quTil expofoit fa vie
fans aucun fru it, il lés quitta. & revint à Fefcamp : où
il croïoit paffer en repos le refte de fes jours, quand il
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A£ia. areh. Ro-
thom. te. 1. Ana -
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Chron . Cadorrt.
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