
A n . 1077.
G a il. Chr. to. t,
p. J04.
Lib. i.ep . $6.
to. 10. conc, p.
353-
IV, ep. 14.
IV. ep. 15.
351 H I'S T O I R E E CC L E S I A.S T r q j j E.
étant affûtez de fa vertu & de fon intégrité. Au refte
vous aurez foin de dénoncer expreffément dans ce
concile qu'aucun métropolitain , ni aucun évêque
n’impofe les mains à celui qui a reçu le don de l’évê-
ché d’ une perfonne laïque : & qu’aucune perfonne
puiffante, ni autre , ne s’ingere à faire de pareils dons,
fous peine d’encourir les cenfures portées par le pape
Adrien dans le huitième concile. Vous ferez confirmer
ce décret par tout le concile ; & fi quelqu’un reçoit
enfuite l’inveftiture, vous lui ordpnnerez de nous
en venir rendre raifon. Cette lettre eft du douzième de
Mai 1077.
Quant aux évêques qui y font nommez., celui de
Chaalons étoit Roger III. fils de Herman de Turinge
comte de Hainauc. Dès le premier concile que le pape
Grégoire VII. tint à Rome en 1074. il l’avoit cité
pour venir répondre à la plainte que ion églife avoit
déja plufieurs fois réitérée contre lui ; & l’avoit menacé
de dépofition : toutefois il tint ce fiege juiques en
l’an 1093. qu’il mourut. L’évêque de Chartres étoit
Robert, qui étant moine avoit envahi cette églife par
ambition ; & après avoir juré fur le corps de faint
Pierre au mois d’Avril 1076. qu’il la quitteroit , s’é-
toit parjuré, en refufantdejefaire, lorlqu’il en fut ad-
monefté par le legât. C ’eft pourquoi le pape écrivit au
clergé & au peuple de Chartres , de ne le pas reconnaître
pour évêque, ni pour feigneur, & d’en élire un
autre. Il en écrivit auffi à Richer archevêque de Sens ,
lui ordonnant de facrer celui qui feroit élu canoniquement
; & d’obliger par cenfures Rohert & fon frere
Hugues, à reftituer dans trois femaines au clergé
de Chartres ce qu’ils lui avoient ôté. Ces deux lettres.
L i v r e S o i x a n t e-D e u x i e’m e. 353
ibnt du quatrième de Mars 1077. J’ai parlé d’Etienne
de Polignac évêque de Clermont, qui avoit ufurpe
l’évêché du Pui. Enfin l’abbé de faint Denis étoit Ives,
contre lequel il y avoit déjà eu des plaintes portées à
Rome deux ans auparavant.
Manaffes avoit fuccedé à Gervais dans le fiege de
Reims dèsl’année 1068. & s’étoit rendu odieux par fon
entrée fimoniaque , la diffipation du tréfor de l’égli-
fe , les vexations contre fes clercs, qu’il dépouilloit
de leurs biens , l’ufurpation des abbaïes , les excommunications
injuftes. il étoit noble, mais fans politeffe;
plein de faite, violent &c emporté : affeétant la compagnie
de la nobleffe, &c méprifant le clergé, il dit un
jour que l’archevêché de Reims feroit un beau bénéfice
s’il n’obligeoit à chanter des meffes. Dès l’année
1073. le pape Grégoire VII. l’aïant repris de ce qu’il
ufurpoit les biens de l’abbaïe de faint Remi, il la donna
à Guillaume abbé de faint Arnoul de Metz, homme
de mérité ; mais il la lui ôta enfuite, ce qui donna oc-
cafion à l’abbé Guillaume , de lui dire fes veritez avec
une grande liberté. En 1076. furies plaintes de plufieurs
perfonnes qui fe prétendoient injuftement excommuniez
par l’archevêque, le pape donna commif-
fion à Joffroi évêque de Paris , d’examiner leurs caufes
fur les lieux ; & s’il les trouvoit juftes les abfoudre par
l’autorité du faint fiege.
En exécution des ordres du pape le légat Hugues
évêque de Die affembla un concile à Autun la même
annee 1077. du confentement de Hugues I. duc de
Bourgogne. Il s’y trouva plufieurs évêques &c plu-
fieurs abbez de France & de Bourgogne accompagnez
de clercs ôc de moines, ôcon y traita plufieurs affai-
Tome XIII. Y y
A n , 1077.
Sup.tt. 2.8.
1 1 . ep* 64.
jri èp. 13.14*
Guil. ep. to. 1.
Anale ft• p- M 1* &c.
iv . ep. zq.
X L V 11.
Concile d’Autun.
to. x . p. 36. ex
Chr. Virdun p .*
199»