
Vita S- Ann. Colon.
4. cap. Sur.
4. Dec.
Lamb. an. re ji.
XXII I .
Mort de V i& o r
I I . Etienne ÌX .
F:,pe* •
Chr. Caff. lib.
U. c. 9 7 .
4S H i s t o i r e <E;.ç C i e s i-a s t i q Ju e .
vecjue etc Ràtifbonne : oncle etc. l’empereur & une infinité
d autres feigneurs eccleijaftiques & laïques. Son
corps fut porte a Spire, & enterré près de fon pere &
de fa mere dans l’églife de Notre-Dame qu’il avoit bâ--
tie : mais qui n etoit pas achevée. On raconte de cetem-
peréur que jamais il ne prenoit les ornemens impériaux,
comme c etoit 1 ulage aux grandes fêtes, que par laper-
miffion d’un évêque, après s’être confefle & avoir reçu
la difeipline. Il eut pour fucceifeur fon fils Henri IV .
qui n avoit pas encore cinq ans, étant né l’onziéme
dei Novembre -iôji. aufîi regna-t-il cinquante ans.
L’imperatrice Agnès fa mere prit d’abord le gouvernement
de l’état ; & dans une grande aifemblée qui
fe tint a Cologne le pape Viélor la réconcilia .avec le
jeune roi Baudoin comte de Flandres & Godefroi duc
de Loraine y & pacifia le roïaüme autant qu’il,lui fut
pollible.
Il célébra a Ratifbone la fête de Noël avec le r o i ,
puis il retourna en I ta lie , & mourut en Tofcane le
vingt-huitième de Juillet 1057. aïant tenu le faint fîe-
ge deux ans trois mois & demi. La nouvelle de fa
mort aïant été promptement apportée à Rome par
Boniface evequ.e d A lb ane , plufieurs Romains tant
du clergé que des citoïens, vinrent trouver le cardinal
Frédéric abbe du mont C aflm, qui.fe trouvoità'Rome,
& le confulterent fur le choix qu’ils devoient faire
d u n pape. Ils pafferent en ces délibérations le refte du
jour, la nuit entiere & le jour fuivant j & enfin Frédéric
leur nomma cinq fujets, qu’il connqiffoit les plus
dignes , entre ceux qui étoient en ces quartiers-là.
C ’étoit Humbert évêque de fainte R u fine , Jean
évêque de V e le t r i, levêque de Pcroufe , levêque de
T ufeulu m
L i v r e s o i x a k t i e ’ m e . 45
Tufculum & le foudiacre Hildebrand. Les Romains
déclarèrent qu’aucun de c eu x -là ne leur paroiffoit
convenable , & qu’ils le vouloient élite lui-même : à
quoi il leur répondit ; qu’il n’en ferôit que ce qui plai-
roit à Dieu. Quelques-uns vouloient attendre le retour
d’Hildebrand,qui étoit demeuré en Tofcanë, où
il avoit fuivi le pape Viétor : mais les .autres jugèrent
qu’il ne falloir point différer ; & vinrent dès le grand
matin trouver l’abbé Frédéric à faint André de Pallare
où il logeoit. Ils l’en tirèrent par force & le menèrent
à l’églife de faint Pierre-aux-liens, où ils l’élurent pape
, & le nommèrent Eftienne, parce que c’étoit la fête
de faint Eftienne pape le fécond jour d’Août. Enfui-
te 'ils le menèrent au palais patriarcal de Lâtran fuivi
de toute la ville avec des acclamations de joïe. Le lenT
demain , qui étoit un dimanche, tous les cardinaux ,
le clergé & le peuple, vinrent dès le grand matin le
prendre pour le mener à faint Pierre , où il fut ficré
avec une allegreffe publique;
Frédéric était frere de Godefroi duc de Lorraine,
un des plus grands princes de ce temps. Il fut d’abord
archidiacre de Liege , d’où le pape Léon IX . le tira
pour l’emmener en Italie & le fit chancelier de l’égli-
ie Romaine. Ce fut un dés trois légats qu’il envoïa
à C . P. en 10J4. mais Frédéric à fon retour trouva le
pape m o r t, & l’empereur Henri irrité contre lui : à
caufe du duc Godefroi fon frere , q u il regardoit comme
fon plus grand ennemi , principalement, depuis
qu’il eut époufé Beatrix veuve de Boniface marquis
de Tofcane. Pour éviter fon indignation , Frédéric fe
retira au Mont-Caflin,où il fut reçu par l’abbé Richer,
& embraffa la vie monaftique. Richer étant mort
Tome X I I I ' G
A n . 10J7.
Mabtll. f&c. 6.
par. %, p. 584.
Slip. n. 4.
Ibid.p. 583.