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f. 18.
5 io H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
en lui donnant l'inftitution, 8c exigeoit des moines le
même droit à toutes les mutations de perfonne.Ce droit
fe nommoit rachat, à l’imitation du rachat des fiefs aux
mutations de feigneurs ; & on le nommoit rachat d’autels
, Redemtio altarium , parce qu’on diftinguoit l’eglife
de l’autel. On appelloit églife les dîmes Si les autres revenus
fixes, 8i autels les oblations Si le cafuel, que les
laïques laifloient ordinairement aux clercs qui defler-
voient l’églife. Le concile de Clermont condamna ce
rachat d’autels comme une efpece de fimonie: confier-
vant toutefois aux monafteres les autels ou les dîmes,
dont ils étoient en poifeifion depuis trente ans : fauf le
cens annuel aux évêques -, c’eft-à-dire , l’ancienne redevance
nommée fynodique, ou cathedratique.Et parce
qu’il y avoit des moines qui s’attribuoient toute l’autorité
fur les égliies de leur dépendance : le concile ordonne
, que dans les églifes paroifliales dont ils font en
poifellion, ce fiera l’é vêque qui mettra un curé du contentement
de 1 abbé ; & que le curé rendra compte à
l’évêque du gouvernement de la paroiffe , 8c fera fournis
à l’abbé pour le temporel.
Aucun clerc ne pourra avoir deux prebendes en
deux villes différentes, parce qu’il ne peut avoir deux
titres ; 8c chacun fera ordonné pour le titre pour lequel
il a été ordonné dabord. C ’eft-à-dire que celui
qui e ft, par exemple, foudiacre d’une certaine églife,
en fera ordonné diacre 8c prêtre. Le concile défend
auffi d’avoir deux dignitez dans une même églife. Il
défend de recevoir de la main d’un laïque aucune
dignité ecclefiaftique, ni de lui en faire hommage
lige ; 8c à aucun prince d’en donner l’inveftirure. Dé-
fenfie aux laïques d’avoir des chapelains qui ne leur
foient
L i v r e S o i x a n t e - Q j j a t r i e ’m b ; e n
foient donnez par l’évêque pour la conduite de leurs
ames.
Le jeûne du famedi faint fera pouffé jufques vers
la nuit. Le jeûne du printems fera toûjours la première
femaine de Carême , 8c celui de l’été dans la
femaine de la Pentecôte. Perfonne ne communiera,
fans prendre féparément le corps 8c le fang , iï-non
par neceifité 8c avec précaution. C ’eft que quelques-
uns , comme les moines de Clugni imitoient les
Grecs , donnant l’euchariftie dans unecueillere, où le
corps de Nôtre-Seigneur étoit trempé dans fon précieux
fang ; 8c nous avons vû que l’églife Latine rejet-
toit cet ufage , comme contraire à l’inftitution du fa-
cremient. Ce canon toutefois le permet en cas de ne-
ceifité, comme s’il falloit communier un malade ou un
enfant, qui ne pût avaler du pain fec. Au refte on voit
que l’ufage ordinaire étoit encore de communier fous
les deux efpeces.
On confirma en ce concile la trêve de Dieu pour
tous generalement , depuis le commencement de
l ’Avent jufques à l’o&ave de l’Epiphanie, 8c depuis
la feptuageiîme jufques à l’oébave de la Pentecôte :
le refte de l’année pendant les quatre jours de la femaine,
je u d i, vendredi, famedi 8c dimanche. En tou«
tems pour les moines 8c les clercs -, 8c tous les jours
pendant trois ans, pour les païfans 8c les marchands ;
a caufe de la difette de v iv r e , dont la plûpart des
provinces de Gaules étoient affligées. Les croix plantées
fur les chemins étoient des ailles comme les
églifes.
Philippe roi de France fut encore excommunié dans
«e concile pour fon mariage illégitime avec Bertrade,
Tome X llL G g g g
A n. 1095.1
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Berthold,