
A n io <î8 r°* ^-^rrag on j te™r au monaftere de Leire le dix-
huitiéme d’A v r il, la iîxiéme année de fon regne , oui
Sar.dmal. ram- r ■ i, „ A i t i . a pei.foi. 4. v. cof- etoit ian 1068. (Jn traita dans ce concile de la con-
^ p p { 9 firmation des privilèges de ce monaftere, pour laquelle
Sanche évêque de Pampelune & abbé de Leire
fut envoie à Rome. On croit qu’il y fut auili traité
de l’introdu6Hon du rit Romain au lieu de Gothique
ou Mofarabique : ce qui ne put encore être exécuté.
M*rca Hi/p. i L e même légat Hugues tint un concile à Girone avec
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tenu. n. i6,. t . les eveques, les abbez & les feigneurs de Catalogne ,
"4I- ouS il-conhcr ma par 11. autorité/ ld u pape l1 a -tr/e ve& .d.e
D ie u , fous peine d’excommunication contre les infraéteurs.
En Navarre regnoit un autre Sanche fils de Garcia
en Caftille Sanche Fernandés : ces trois rois
Sanches étôient coufins germains enfans de trois fils
de Sanche le grand, qui avoit réuni en fa perfonne
tous les roïaumes d’Efpagne. Ferdinand roi de Caftille
, furnommé aulfi le grand , à caufe de fes con-
Mag.ouei.p. quêtes fur les Mores, mourut en 1065. après avoir
régné vingt-neuf ans. On trouve une lettre du pape
Alexandre II. adreffée à tous les évêques de Gaule,
epi/i. 34. qui porte : Nous avons appris avec plaifir , que vous
avez protégé les Juifs qui demeurent parmi vous ,
pour empêcher qu’ils ne fuifent tuez par ceux qui
r Sut- Ul- alloient contre les Sarrafins en Efpagne. C ’eft ainfi
que faint Grégoire a déclaré, que c’etoit une impie-’
té de les vouloir exterminer, puifque Dieu les a
confervez par fa inifericorde, pour vivre difperfez.
par toute la terre , après avoir perdu leur patrie &
leur liberté , en punition du crime de leurs peres.
Leur condition eft bien différente fie cellç des Sarrafins,
contre lefquels la guerre eft jufte, puifqu’ils per- ^ •
iécutent les chrétiens ôe les chaffent de leurs villes &
de leurs demeures : au lieu que les Juifs fe foumettent
par tout a la fervitude.
D ’Efpagne le cardinal Hugues le Blanc vint en x .x x ;, ,
t D ^ 1 1 ' Conciles d Auch
Aquitaine 3 ou il tint deux conciles la même annee & de Touloufe.
1068. l’un à Auch, l’autre à Touloufe. A celui d’Auch to. ?. cmc. t.
affifta l’archevêque Auftind, avec tous les évêques fes
fuffragans, les abbez & les feigneurs de toute la Gaf- *
cogne. Entre les reglemens qui y furent faits, on ordonna
que toutes les églifes du païs pai'eroient à la cathédrale
le quart de leurs dîmes : mais Raimond abbé
de faint Orens s’y oppofa, foutenant que les églifes
dépendantes de ce monaftere, en avoient toujours été
exemptes. Le légat, du contentement de tout le concile
y confirma l’exemption en l’honneur de ce faint,
un des plus illuftres évêques d’Auch & patron de la b m . u. b. p- ]
v ille, qui vivoit vers l’an 450. 5c que l’églife honore Martyr, r. 1,
le premier jour de Mai. On accorda la même exemp- Mai'
tion à plufieurs autres églifes.
Au concile de Tou lou fe , que le cardinal Hugues
tint la même année par ordre du pape, on traita de
toutes les affaires des églifes 5 & par les jugemens qui
furent rendus fur diverfes accufations, on y extirpa
la fimonie. On y rétablit entre autres chofes l’églife
de Leitoure , changée mal à propos en monaftere : on
la rendit à Raimond fon évêque, & on y remit des
clercs à la place des moines. A ce concile alfifterent
onze évêques, favoir Guillaume archevêque d’Auch ,
fucceffeur d’Auftind, qui eft compté entre les faints
&c honoré le vingt-cinquième de Septembre fous le
nom de faint Oftent, Aymon archevêque de Bour