
A n. 1095.
- Ch y. Vird.p.
140.
Ivoepifi• 88.
Chr. Vird. p,
140,
<ro8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
dans leurs provinces : Hugues de L io n , qui la même
année avoit fait le voïage de faint Jacques ; Amat de
Bordeaux, Bernard deTolede. Les autres archevêques
etoient Renaud de Reims , Aubert de Bourges, qui
moururent dans la même année , Raoul de T o u r s,
Richer de Sens , Dalmace de Narbonne, Gui de Vienn
e , Berenger de Tarragone, Pierre d’Aix. Les plus
connus d’entre les évêques font premièrement trois
qui accompagnoient le pape , favoir Jean de Porto,
Gautier d’Albane, qui venoit de fa légation d’Angleterre
, Brunon de Segni. Il y avoit auili à la fuite du
pape plufieurs cardinaux, entre autres Richard abbé
de faint Viétor de Marfeille ôc le chancelier Jean de
Gaëte.
. Les autres évêques étoient prefque tous François, 8c
je remarque entre eux., Lambert d'Arras, Gaucher de
Cambrai, Hugues de SoiiTons , Hilgot fon predecef-
feur , qui pour aifurer fon ia lu t, s’étoit fait moine à
Clugni : Odon de Ba Veux oncle du roi d’Angleterre ,
Roland de Dol en Bretagne, qui fe prétendoit archevêque,
Ives de Chartres 8c Hugues de Grenoble , l’un
8c l'autre mis depuis au rang des faints : Adhemar du
Pui. J’y trouve auifi deux évêques d’Efpagne, Dalmace
de Compoilelle 8c Pierre de Pampelune. Entre les
abbez on remarque, outre le cardinal Richard , Hugues
de C lu gn i, Baudri de Bourgueil ôc Geoffroi de
Vendôme.
Durand évêque de Clermont, fe donna tant de fa tigue
pour bien recevoir le pape, qu’il tomba grièvement
malade ; 8c le pape arrivant le trouva à l’extrémité,
le vifita 8c lui donna l’abfolution. Il mourut
la nuit fuivante, 8c fut enterré par les loins de fesdif-
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ciples Hugues évêque de Grenoble , Jârenton abbe de A n. 1095.
faint Benigne de Dijon 8c Ponce abbé de la Chaife-
Dieu : car tous trois avoient été moines dans ce mo-
naftere , lorfque Durand en étoit abbé. Le pape fit la
ceremonie des funérailles de Durand avec les évêques
aiTemblez pour le concile, 8c lui donna pour fuccef-
feur Guillaume d eB a ïf, du confentement du clergé 8c
du peuple.
Le concile de Clermont commença le dix-huitié- • xxix.
1 1 1 » n J T • n * Canon du con- me de Novembre 1095. jour de l octave de iaint Mar-, die de ci«-
tin. On y fit plufieurs canons, dont nous n’avons que lnon,:■
les fommaires pour la plupart -, S>c delà vient qu’ils font 5°^
rapportées diverfement. On y confirma tous les décrets
des conciles ; que le pape Urbain avoit tenus à Melfe , i *"tholli‘
à Benevent, à Troye ôc à Plaifance. On renouvella les
défenfes d’ufurper les biens des évêques , ou des clercs c.¡¡.»u.
à leur mort ; ôc on ordonna qu’ils feraient diftribués
en oeuvres pies , félon leur intention, ou refervez au
fucceifeur. Défenfe aux évêques d’inilituer un archi-
diacre qui ne foit diacre : un archiprêtreou un doïen ,
qui ne loit prêtre. Défenfe d’élire un évêque, qui ne
foit au moins diacre.
Les monafteres étoient en poifefGon de plufieurs sim.ai e„fr.
ég life s , dont les revenus aïant été ufurpez par des laï- ep.ii.
ques , qui les leur avoient enfuite donnez, pour en dé- cm'
charger leur confcience. Le confentementde l’évêque
y étoit neceifaire, parce qu’origin'airement toutes les
églifes étoient à fa difpofition ; ôc en y confentant, il
obligeoit les moines à mettre dans chaque églife un
clerc capable de la deifervir, 8c lui donner un entretien
fuffifant. Ce clerc titulaire de l’églife fe nommoit la Per-
fonne ; ôc quelquefois l’évêque fe faifoit païer un droit