
A n . 1073.
epifl. 1 1 . 18.
epifl. 11.
epifl. 15. z6.
Ï Y .
Saine Anielme
•ivêque de Luques.
V it a Anfe l. fétc.
é. Ben. par• z . p.
471.
epifl. 11.
tp. z i .
Cbr. Hugo. Fia.
♦i». an. 1074./». 196.
z j 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
aucune maniéré l’ufurpateur Godefroi, mais de lui. re- .
iîftèr de tout leur pouvoir. Il écrit à Guillaume de Pa-
vie, comme le plus diilingué des évêques de la provin-
de, de s’oppofer à Godefroi 8c aux évêques excommuniez
à fon fujet j & de fecourir ceux qui combattent
contre lui. Il écrit pour le même fujet à Beatrix corn-
teife de Tofcâne & à fà fille Mathilde : enfin à Her-
lembaud pour l’encourager dans la guerre qu’il faifoit
à l’ufurpateur.
Le pape Alexandre II. avoit gardé jufques à la fin
de fa vie l’évêché de Luques en Tofcane. Après fa
mort on élut pour remplir ce fîege un autre Anfelme
qu’Alexandre lui-même avoit jugé digne de l’épifco-
p a t, 8c l’avoit envoie au roi Henri pouf recevoir l’in-
veiltcure. Ce qui montre que le pape Alexandre ne
condamnoit pas cet ufage. Mais Anfelme perluadé,
que les puiifances feculieres ne doivent point donner
les dignitez ecclefiaftiques, fit fi bien qu’il revint fans
avoir reçu l’inv-eftiture. Après qu’il eut été élu évêque
de Luques , le pâpê Grégoire en écrivit à la comteife
Beatrix, comme d’un homme qui avoit une grande
fcience ecclefiaftique 8c un grand difeernement ; 8c
enfuite il écrivit à Anfelme lui-même, de fe bien garder
de recevoir de la main du roi l’inveftiture de fon
évêché ; jufques à ce que ce prince fût réconcilié avec
le pape : à quoi travailloient l’iînperatri'ce Agnès , la
comteife Beatrix avec Mathilde, & Rodolfe duc de
Suabe.
Anfelme iè prefenta pour être ordonné par le pape
au mois de Décembre de cette année 1073. mais il vint
à Rome des envoïez du roi Henri , priant le pape de
ne facrer ni Anfelme ni Hugues évêque de D ie , qui
L i v r e s o i x a n t e -d e u x i e ’ m e . 1 39
attendoit avec lu i , puifqu’ils n’avoient pas reçû l’inveftiture..
Le pape acquiefça à l’égard d’Anfelme , mais
non pas à l’égard de Hugues. Anfelme fut donc facré,
après avoir reçu l’inveftiture par l’anneau 8c le bâton
paftoral. Mais il en eut depuis un fi grand fcrupule,
que fous prétexte d’un pèlerinage* il alla fe rendre moine
à Glugni, 8c n’en fortit que malgré lui, par ordre du
pape Grégoire. Il remit entre fes mains l’anneau & le
bâton qu’il avoit reçu du roi, 8c le pape le rétablit dans
fes fondions épifcopales, lui permettant toutefois de
garder l’habit monaftique.
L ç led io n de Hugues évêque de Die eut des cir-
conftances fingulieres. Le pape Alexandre II. avoit
envoie Giraud évêque d’Oftie, en qualité de fon légat
en France 8c en Bourgogne. Il tint un concile à
Châlon-fur-Saône, dont l’évêque étoit Roclen très-
fav an t, principalement dans les faintes lettres. Giraud
retournant à Rome après ce concile logea a Die,
dont if-apprit que l’évêque Lancelin étoit un fimonia-
que. il le cita pour comparoître devant lui : mais
Lancelin fe tenoit enfermé dans la maifon épifcopale
& s’y deffendoit à main armée. Le légat aifembla les
chanoines 8c les premiers du peuple, pour examiner
ce qu’il y avoit à faire. Hugues chambrier de Lion ,
allant à Rome en pelerinage, entra pour faire la prière
dans i’églife où ils étoient affemblez. Comme ils
cherchoient un fujet digne d’être leur evêque : quelqu’un
parla de Hugues : il s’éleva de grands cris en
fa faveur, on le prit tout botté & éperonné, comme il
é to it, 8c on l’emmena au légat. Hugues fe récrioit ,
difant, qu’irme pouvoir être élu du vivant de l’évêque
légitime, 8c qu’il ne vouloit point faire un fchif-
K k ij
A n . 1073.
V it a n. 3. 44
V. ^ ¡1
Hugues évêqué
de Die.
Ta. 10. conc. pï
308. & l8 u - ex%
Chr. Hug. F la y «■
p. 194.