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f . Su,
Cang. fam il,
16 . p. 161.
X L I .
Couronnement
¿e Philippe I. roi
4e Franse.
Duchèfneto. 4. p. I61.
To. 9. conc. p.
1107.
S i H 1 ST O IR E • E C C L E S ï A S T I QU e 7
gé dans cette refolution par l’imperatrice Catherine
ion époufe. C ’étoit en 1059. Ifaac avoit régné deux
ans & trois mois, & en vécut moins dans le monafte-
re , rendant à l’abbé toute forte d’obéïifance , jufques
à devenir portier , & exercer avec humilité toutes les
autres fonctions. On le loue entre autres vertus, d’avoir
été fort chafte pendant toute fa vie. L’imperatrice
fa femme & Marie fa f ille , embraiferent auifi la vie
monaftique. Conftantin Ducas fut couronné empereur
le vingt-cinquième de Décembre îojp. 6c régna
fept ans & demi.
Le pape Nicolas avoit envoie deux légats en France
, qui la même année alfifterent au couronnement,
de Philippe fils aîné du roi Henri. Ce prince n’avoit
encore que fept ans, mais le roi fon pere eut foin de
le faire reconnoître roi de fon vivan t, comme avoient
fait fon pere & fon aïeul ; 6c c’eft le premier facre des
rois de la troifiéme race dont nous aïons l’aéte auten-
tique. Il fe fit à Reims le jour de la Pentecôte vingt-
troifiéme de Mai a 059. par les mains de l’archevêque
Gervaîs. Les légats du pape qui y alfifterent, étoienc
Hugues archevêque de Befançon 6c Ermenfroi évêque
de Sion en Valais. Les prélats François étoient
Mainard archevêque de Sens & Barthelemi de T o u r s ,
Heidon évêque de Soilfons , Roger de Châlons , Eli—
nand de L a o n , Baudoüin de Noyon , Frolland de
Senlis, Ifembert d’Orleans, Imbert de Paris, & plu-
fieurs autres, au nombre de vingt-quatre en tout,'
tant de France que de Bourgogne 6c d’Aquitaine. Il y
avoit vingt-neuf abbez ; entre autres ceux de faint
Remi de Reims , de faint Benoît fur Loire , de laint
Denis en France 6c de faint Germain. La meffe étant
L i v r e s o i x a n t i e ’ m e . 8?
commencée, avant la lcéture de 1 epître, l’archevêque
Gervais fe tourna vers le jeune prince, 6c lui expliqua
la foi catholique, lui demandant s’il la croïoit 6c s’il
la vouloir défendre. Il dit qu’oüi ; & on apporta la
formule de fon ferment, qu’il prit, la lut 6c y fouferi-
vit. Elle portoit, qu’il conferveroit aux évêques & a
leurs églifes leurs droits félon les canons, 6c les dé-
fendroit eux 6c leurs églifes, comme il eft du devoir
d’un roi : qu’il rendroit auifi juftice au peuple félon les
lofic.
Aïant lû ce ferment, il le remit entre les mains de
l ’archevêque de Reims, qui prenant le bâton paftorai
de faint Remi , reprefenta comment l’éledfion 6c la
confecration du roi lui appartenoit, depuis que faint
Remi baptifa 6c facra Clovis : que par ce bâton le pape
Hormifdas donna ce pouvoir â faint Remi avec la
primauté de toute la Gaule ; 6c que le pape Viétor lui
avoit donné le même pouvoir 6c à fon églife. C ’eft
que Gervais avoit reçu le pallium de Viétor II. En-
fuite par la permiffion du roi H en r i, il élût pour roi
le prince fon fils. Après lui les légats du pape donnèrent
leur fuffrage,ce qui leur fut accordé par honneur:
car le confentement du pape n’y étoit point neceifai-
re , comme porte expreifément l’aéte de ce couronnement.
Enfuite les archevêques, les évêques, les abbez
& tout le clergé donnèrent leurs voix ; puis les fei-
gneurs, dont les premiers étoient Gui duc d’Aquitaine,
Hugues fils & député du duc de Bourgogne,
les députez de Baudoiiin comte de Flandre, 6c ceux
de Geofroi comte d’Anjou , Hebert de Vermandois ,
Gui de Pontieu, Guillaume d’Auvergne , Fouques
d’Angoulefme 6c pluficurs autres. Enfin les fimples
L ij
A n . 1055.
Sup. liv . X X X t
». 4 6.