
À n . i o 8 8 .
Cbr.Mall 1080.
p ZIA.
Chr, S. Mar t.
Tur.
Ch. S. P. vivi
an. 1083.
XLI.
Urbain ILpape.
Chr.CaJSin, IV.
z.
498 H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q u e ,'
du faine fiege Amat 8i Hugues, avec trois archevêques,
Goicclin de Bourdeaux , Raoul de Tours ,
Guillaume d’Auch , 8i plufieurs autres évêques. En ce
concile Berenger, amené apparemment par l’archevêque
de T o u r s , rendit railon de fa foi : foit pour
confirmer laprofeifion qu’il avoir faite à Rome, foit
pour retraiter fon dernier écrit. Depuis ce concile il
n’eil plus parlé de lui dans les auteurs du tems, juf-
ques àia mort arrivéele cinquième de Janvier 108S. il
avoir près de quatre vingt-dix ans ; Si cft loüé pour.fa
charité envers les pauvres. Quoiqu’on ne voie point
d’aile autcntique-de faderniere retradation, il eft certain
qu’il mouruc dans la communion de l’églife ; Si
on tient pour confiant, qu’il paifa les huit dernieres
années de fa vie dans la penitence en l’ifle de faint
Cofme près de Tours. Il fut enterré dans le cloître de
faint Martin de la même ville , Si deux poëtes fameux
du tems lui firent des épitaphes magnifiques , Hilde-
bert depuis évêque du Mans Si Baudri abbé de Bour-
gueil.
■" En Italie après la mort du pape V iito r , tout le parti
catholique tomba dans une grande conilernation ;
Si ils ne favoient prefque plus comment s’y prendre
pour conferver l’églife. Les évêques étant difperfez
de toutes parts, il vint de fréquentes députations,
tant des Romains que de ceux de deçà les monts Si de
la comtefle Mathilde: pour les prier de s’aifembler Se
donner un chef à l’églife prête à tomber. S’étant réunis
, ils écrivirent à Rome aux clercs Si aux laïques
catholiques, que tous ceux qui pourroient vinflent à
Terracinela première femaine de Carême ; Si que
ceux qui ne pourroient, envoïaiTent un député avec
pouvoir
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pouvoir par écrit de conientir à leur nom. Ils écrivi- An . 1088.
rent de même à tous les évêques 8c les abbez de Campanie
, des principautez Si de la Poiiille. L’aflembléc
le tint en eftet à Terracine le mercredi de la premiere
femaine de Carême, qui étoit la huitième de Mars
1088. De la part des Romains, Jean évêque de Porto
avoir pouvoir de tous les cardinaux Si de tout le clergé
catholique , Si le préfet Benoît de tous les laïques : ils
etoient en tout quarante tant eveques qu’abbez.
Le lendemain jeu d i, ils s’aflemblerent dans 1 églife
cathédrale dediée à faint Pierre Si à faint Cefaire ; Si
quand ils furent affis, l’évêque deTufculum fe leva,
Si rapporta ce que le pape Grégoire Si enfuite le pape
Victor avoient ordonné pour le gouvernement de l’ég
life , Si quel étoit le fujet de l’aifemblée. L’évêque
de Porto Sc le préfet Benoît reprefenterent leurs pouvoirs
: Orderife abbé du Mont-Caifin, l’archevêque
de Capouë , 8i tous enfin approuvèrent ce qui avoir
été di t , 8i l’on convint de paiTèr ces trois jours jeudi,
vendredi Si famedi en jeûnes Si en prières, accompagnées
d’aumônes, pour demander à Dieu défaire con-
noître fa volonté.
Le dimanche douzième de Mars, ils s’aiTemblerent
tous de grand matin dans la même églife ; 8c après
qu’ils eurent délibéré quelque tems, les trois cardinaux
qui étoient à la tête du concile, favoir les evê-
ques de Porto, de Tufculum8c d’Albane fe levèrent,
montèrent fur l’ambon , Si prononcèrent tout d’une
v o ix , qu’ils étoient d’avis d’élire pour pape l’évêque
Otton Ils demandèrent, félon la coutume , l’avis de
l’aiTemblée; Si tous répondirent à haute voix qu’ils
approuvoient ce choix, 8i qu’Otton-étoit digne d’êj-
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