
A n . -1073. me^e ’ ju%ues a ce qu’il foit guéri, fi lesaccès font fré-
quens.
On voit auffi dans ces lettres plufieurs exemples de
't '9- penitences,canoniques.- Un prêtre aïant tué un autre
prêtre, devoit faire vingt-huit ans de penitence : mais
le pape la réduit à la moitié, marquant que les trois
premières années il n’entrera point dans leglife : qu’il
eft interdit de fes fonétions pour toute fa v ie , & qu’il
doit entrer dans un monaftere pour y-accomplir fa pe-
ip. 30. Tîiterice fous la direétion de 1 abbe. Un laïque qui a tué
un prêtre par lequel il étoit attaqué à main armée, fera
dix,ans de penitence, dont il fera fept ans fans entrer
«#■«• dans leglife. Un frere , qui fans le vouloir, avoit été
caufe de la mort de fon frere, & un pere, qui avoit de
9- ï7- même tué fon fils, contre fon intention, ne laiifent pas
d’être condamnez à fept années de penitence, & privez
de la fainte communion pendant les trois premières.
Dans tous ces cas on marque les jeûnes & les autres
aufteritez que le penitent doit pratiquer \ & on permet
à l’évêque ¿e lui en remettre quelque partie.
MoÎ a«; fai« La année 1073 . le douzième de Juillet, mou-
Jean Guaibm. rut faint Jean Gualbert fondateur de la congrégation
ntan.6?. &c. Vallombreufe, en fon monaftere de Paffignan près
de Florence, où Ton garde encore fes reliques. Il fe fit
plufieurs miracles à fon tombeau ; il fut canonifé dans
lfe ^ecfe Vivant par le pape Celeftin III. & leglife honore
fa mémoire le jour de fa mort.
JL I V R E S 0 1 X A N T E -D E V X I E ’M E.
LE fucceifeur d’Alexandre II. fut l’archidiacre
Hildebrand, qui depuis long-temps avoit la principale
autorité dans l’églife Romaine. Il naquit en
Tofcane, & fon pere nommé Bonizon, é to it, dit-on ,
un charpentier ; fa mere étoit fccur de l’abbé de Notre-
Dame au Mont-Aventiri à Rome, fous la conduite duquel
il fut mis dès l’enfance, pour être inftruit aux lettres
& à la pieté. Etant plus grand il vint en France
continuer fes études à Clugny , comme l’on croit ; &
il eft certain que dès fa jeuneife il embraifa la profef-
fion monaftique. Quelques années après revenant à
Rome , il fit quelque féjour à la cour de Tempereur
Henri le N o ir , qui difoit n’avoir jamais oui perfonne
prêcher la parole de Dieu avec tant d’ailurance. Les
meilleurs évêques admiroient fes difeours.
Etant revenu à Rome, le zele avec lequel il pouf-
foit fes parens à la perfeétion , lui attira leur haine -,
& pout y ceder il refolut de repaifer en Allemagne &
en France. Mais faint Pierre lui apparut trois fois en
fonge avant qu’il fût forti d’Italie, &c l’obligea à retourner.
Le pape Léon IX. qui monta vers ce temps
là fur le faint fiege, avoit une haute eftime d’Hilde-
brand & fuivoit en tout fes confeils. Il l’ordonna fou-
diacre & lui donna à gouverner le monaftere de faint
Paul , qui étoit tombé en décadence : jufque-s-là que
les beftiaux entroient dans l’églife une des patriarcales
, & que. le peu de moines qui y reftoient fe fai-
foient fervir par des femmes dans le refectoire. Hilde-
I i i,
A n . 1073.
1.
Grégoire Y I Î .
pape.
V it a per Vaut.
Bern. ap. Boll. ty.
Mai. torn 17- p»
113. [&c. 6. Èg<
ned. par. 2.« p•
407.