
A n . i o 6j .
x iv .
Hcrefîe des in-
ccitueux.
Infl. tib. 7. tit.
io. de nupt. §. 3.
i y i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
& celui qui y r cgn o it alors fe n om m o it A lm o u fta n -
fe r -b illa .
T o g ru lb e c m ou ru t l’an 455. de l ’h e g ir e , 1063. de
J e fu s -C h r if t . C ’é to it un grand p r in c e , & q u i s’é to it
rendu terrible même aux rois. I l eut pour uicceiTeur
fo n n ev eu M ah om e t fu rnommé O lu b -A r f e la n , fils de
fo n frere J a fe r-b e rg . I l régna n e u f a n s , & étendit fes
conquêtes en Syrie. C e t te fam ille continu a de p ro fp e -
rer , ôc fo rma le plus grand empire que l’on eut vu d epuis
l ’origine des Mufulmans.
E n Italie il s’é lev a une d ifpu te , d o n t Pierre D a -
m ien raconte ainfi l’o r ig in e , é c r iv ant à J ean év êqu e
de C e fen e & à l ’a rchidiacre de R a venn e . J’ai été ,
d i t - i l , à R a v en n e depuis peu , comme vous fa v e z ,
ôc l ’ai trou v é trou b lé e par une erreur dangereufe.
I l y a vo it une grande difpute fu r les degrez de p a renté
; & les fa vans de la v ille étant a ffem b le z , a vo ien t
répond u aux Florentins qui les c o n fu lto ie n t , que la
feptiéme génération marquée pan les canons d e v o it
s’entendre ainfi : qu’après a vo ir compté quatre d e g
re z d’un côté ôc trois d’un autre y on p o u vo ir c o n tracter
u n mariage lé g it im e . Pour é tab lir cette mau-
va ife p ro p o fitio n , ils a lleguoient ce paifage des Infti-
tuts de Ju ftinien : O n ne peut époufer la petite fille
de fo n frere ou de fa foeur , qu o iqu ’elle fo it au q u a trième
degré. Sur qu oi ils raifonno ient ainfi : Si la
pe tite fille de mon frere eft à m on égard au quatrième
degré , il s’enfuit que mon fils e it pou r elle au c in quième
, m on pe tit-fils au fixiéme I ôc mon arriere-pe-
tic- fils au feptiéme . Je leur répondis fur Je champ
comme je pus ; & j’é c r a fa i, pour a infi dire , cette n o u velle
herefie par l ’au torité des canons : mais p u ifq u e
vous
L i v r e s o i x a n t e-ü nA e ’ m vP. à s
vo u s v o u le z que je rédigé par écrit ce qüe je dis a lo rs ,
afin qu’il fo it utile à tous ceux* qui fo n t dans cette erreur
: je vous ob é ira i en ceci comme en tou t le refte.
Pierre Damien entrant en p r eu v e , m e t d’abord pour
p r inc ipe , que l’on appelle parens ceux que les lo ix meulières
reconnoiifent pour te ls , & admettent aux fu c c e f-
fio n s , & allégué fu r ce po int une fauffe décretaledu pape
C a llifte . D ’où il c o n c lu t , que puifque l’on admet à
la fuc ce ifion ceux qui fo n t au feptiéme degré , on ne
d o it pas leur permettre de fe marier enfemble. I l a llé gu
é l ’arbre généalogique que l’on infero it dans Jes ca n
o n s , ôc où l ’on m e tto it fix d eg re z de chaque cô té ; ce
qui fe ro it in u t ile , fi pour faire fept degrez il fuffifoit
d ’en compter quatre d ’un cô té ôc trois de l’autre. I l cite
un con c ile de M e au x qui n e fe trou v e que dans les c itations
de Burchard ôc des autres compilateurs-, & qui
porte e x p re ifém en t, que l'on do it obferver la parenté
jufque s à la feptiéme génération.
Q u an t à l’ob jeétion des jurifconfultes , Pierre D a m
ien fo û t ie n t , que la maniéré de com pte r les deg re z
de parenté fé lon les lo ix c iv i le s , eft différente de c elle
des canons , q u i m etten t en même degré tous ceux
q u i fon t ég alement diftans de la fou ch e c om m u n e ,
en qu elque n ombre qu’ils fo ient : au lieu que les lo ix
com ptent autant de deg re z qu’il y a de perfonnes engendrées
, remontant toujours à la fou ch e com m u n
e . I l prétend établir la fupputation canonique fu r
là maniéré de compter les générations dans récriture :
mais il montre fo r t bien la différence de l’une & de
l’autre par l’autorité de faint G r é g o ir e , qui lui é to it
o b je é té e . C a r faint Grégoire déclare nuls les mariages
des coufins germains ; ôc tou tefois il permet aux An-
Tome XIII, V
A n . 1065.
C. I.
c. 4.
Burch. VII. e;
16. Ivo. part. IXi
c. 51. art. )$. q.
c. I.
C .6.
e. 7.
'tib. XII. epi/f.
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