
A n . i 09 i .
Sup.j7,46.
#i?. x, p. 484.
Cm . 1 •
s. i .
c. 4.
LVI.
Eglifc d’Eipa-
gne.
Pelag. Ou et.p.
76,
Roderic, v i . c.
$0.
tO.X.CONC ¿‘'•3 S î t
¿ 1 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
tre le vendredi faint onzième d'Avril ; après quoi les
Romains-permirent à l’antipape Guibert de rentrer
dans Romed ou ils 1 avoient chafle depuis deux ans.
Cependant le pape Urbain tint un concile à Bene-
vent le vingt-huitieme de Mars, où on réitéra l’ana-
theme contre Guibert 6c Tes complices , 8c on fit quatre
canons. On n élira point d’évêque à l’avenir qu’il
ne foit dans les ordres facrez : c’eft-à-dire la prêtrife ou
le diaconat ; car ce font les feuls fur lefquels l’apôtre
nous donne des réglés. Nous ne permettons d’élire évêques
des foudiacres que très-rarement 6c par permif-
fion du pape &: du métropolitain. Nous interdifons les
pretres qui fervent dans les églifes au-delà du nombre
preferit, fans la permiffion deTévêque* 6c qui ont obtenu
des dîmes des laïques. Aucun laïque ne mangera
delà chair depuis le jour des cendres; 6c ce jour-làtous
clercs laïques , hommes 6c femmes, recevront des
cendres fur leur tete. Défenfe de contracter mariage
depuis le Septuagefime jufques à l’oétave de la Pente
cô te , 6c depuis 1 A vent jufques à l’oétave de l’Epiphanie.
En Efpagne on tint un concile à Léon , à l ’occa-
fion des funérailles de Garfias roi de G alice, frere d’Al-
fonfe, qui le tenoit en prifon depuis vingt ans. Ce concile
fe tint 1 an 1091. Ere 1 119. Le cardinal Rainier légat
du pape y affifta avec Bernard archevêque de Tole-
de 8c plufieurs autres évêques. On y réfolut que les offices
ecclefiaftiques feroient celebrez en Efpagne fuivant
la réglé de faint Ifidore : c'eft à-dire, la lettre à Lud-
fred ou Landfroi eveque de Cordoue , où il marque
fuccinétement les devoirs de chaque ordre 6c de chaque
office. On ordonna auffi qu’à l’a v en ir , les écri-
L l V R E S o I X A N T E - T r o I S i e ’ m E . 5 1 7 --------------------
vains fe ferviroient de l’écriture Gauloife dans tous les AN . 1 0 9 1 .
actes ecclefiaftiques, au lieu de la Gothique qui étoit
en ufage à Tolede.
On avoit déjà établi l’office de l’églife Gallicane
qui étoit le Romain, à la place du Morfarabe, qui
étoit l’ancien office d’Efpagne. Car du tems du légat
Richard, il y eut une grande difpute à Tolede fur ce
fujet. Le roi Alfonfe , à la perfuafion de la reine
Confiance , vouloir introduire l’office Gallican , 6c
le légat l’appuïoit : le clergé, la nobleffe 6c le peuple ,
ne vouloient point de changement. Enfin l’on convint
de décider le différend par un duel. Le champion
de l’office de Tolede , qui étoit un chevalier de
la maifen de Matance, vainquit le champion du r o i ,
au grand contentement de tout le peuple : mais le
roi pouffé par la reine, ne fe rendit pas , 6c foûtint
que le duel n’étoit pas un jugement légitimé. On
convint donc de tenter l’épreuve du feu ; ôc après un
jeûne 6c des prières on alluma un grand feu , où l’on
mit les deux livres. Le livre de l’office Gallican fut
confumé , ôc celui de l’office de Tolede s’éleva au def-
fus des fiâmes. Mais le roi ne voulut pas en avoir le
démenti, 6c ordonna que l’office Gallican feroit reçu
par to u t , menaçant de mort ôc de perte de leurs biens
ceux qui refifteroient : toutefois quelques églifes con-
ferverent l ’ancien office , ôc continuèrent de reciter
l’ancienne verfion du pfeautier. C ’eft ce que rapporte
Rodrigue archevêque de Tolede , qui v ivo it cent cinquante
ans après.
Au concile de Léon de l’an 1091. on traita auffi de
l’affaire de l’églife de Compoftelle. Pierre ordonné Sup. n» 44,
par le légat Richard en 1088. fut dépofé ; mais Die-
T t t iij