
de Cifieaux. l x v . [Fin d'Urbain II. i x V i . Prife de Jèrufialem.
l x v i i . Codefroi de Boüillon roi.
Approbation de Monfiettr Courcier, Doftettr de la Faculté de
Sorbone, & Théologal de Paris.
Î Ai lu par ordre de Monfeigneur le Chancelier, un manufcrlt,qui
eft/i treizième Volume de ÏHifioire Ecclefiafliquc de Monfiettr l'Abbé
Fleurjt. Fait à Paris le 15. Septembre 1707.
C O U R C I E R , Théologal de Paris.
Approbation de Monfiettr Pafiel, Doéleur & ancien Profejfeur
de Sorbone,
J ’Ai lû par l'ordre de Monfeigneur le Chancelier, un manufcrit
qui a pour titre le treizième Volume de ÏHifioire Eccleftaftique de
Monfiettr l'Abbé Fleur y. Je n’y ai rien trouvé qui ne foit conforme à
la foi catholique 61 aux bonnes moeurs ; & j’ai continué à y admirer la
fincerité S l'exatâitude de l’auteur, & le fond d’érudition qu’on admire
dans les Volumes precedens. Fait à Paris le 15. Septembre 1707.
P A S T E L , Profcffeur de Sorbone.
h i s t o i r e
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SCOURS
S U R
L’H I S T O I R E E C C L E S I A S T I Q U E *
D ep u is l’an 6 0 0 . ju iq u e s a l’ an 1 10 0 .
E S beaux jours de l’églife font palîèz : mais Dieu n a pas
rejette fon peuple, ni oublié fos promeiïès. Regardons
avec crainte les tentations dont il a permis que fon égli-
fe fût attaquée, pendant les cinq lîecles qui ont fuivi les
iix premiers 8c çonlïderQns avec aélions de grâces les
moïens qu’il a emploïez pour la foûtenir. Ce font des
objets dignes de nôtre attention. ,
Rome idolâtre fouillée de tant de crimes & enyvree du fong de tant j nonj atjon ,jts
de martyrs,devoit être punie, & la vengeance, divine devoir éclater ur bar(,ai;es.
elle, à la face de toutes les nations; Saint Jean l’aïant appris de J. C. meme,
avoir dépeint datts fon Apocalypfe par des images affreüfes, la chute de
cette nouvelle Babylone. L’exeeution fuivit en fon temps : Rome celïa d etre -
la capitale de l’empire, depuis que Conftantin en eut transféré le liege a Byzance
; & depuis que l'empire fut partagé, les empereurs d'Occident re-
iïdetent àRavenne, à Milan & par. tout ailleurs qu'à Rome. Ainii elle perdit
peü-à-peu fon éclat, fes riçheifes, fon peuple. Nous.nvons vu la mile
peinture qu'en fkifoit faint Grégoire. Cependant elle fut pnfe & pilleeplu- H,¡t. Uv
heurs fois par les barbares, qui ravagèrent & mirent en pièces tout 1 cm- ■ 4°-
pire d'Occident. Or je compte cette inondation des barbares pour la pre- Hom. 18
mîere tentation extérieure de l’églife, depuis les perfecutions des empe- e ztch.
reurs païens. 1 ■ ...
Car ces barbares dans les commencemens de leurs courfes remphl-
foient tout de fang & de carnage ; brûloient les villes entières, mafla-
croient lés Habitans , ou les emmenoient efclaves, jettoienWpar tout la
terreur & la defolation. Les perfecutions les plus cruelles fous 1 empire
Romain, n’étoient ni continuelles, ni u n iv e r fe lle s& il reftoit un peuple
de païens, de même langue & de même nation que leschretiens. Ils les
écoutoient fouvept, & fe convertilfoient de jour,en jour. Mais ou il ne relie
plus d’hommes,;! n y a plus d’églifes. Et comment convertir des brutaux tou-,
jours armez, toujours courant au pillage, & dont on n’entend pas. la langue !
a l . x v i i .