
A n ; i o n m° nc*c : ce qt&Ldit à caufc du patriarche de C . P.'
* 55 ' qui s étant attribué lefecond’rarig, rejettoit le patriarche
d Antioche au quatrième. Le pape approuve la
promotion de Pierre, pourvu quelle foit canonique,
& déclare catholique fa profeifion de foi : puis il
met la fienne félon 1 ancienne coutume : mais il n’y
compte que fept conciles généraux , apparemment
parce que le huitième n’avoit décidé aucun point de
doctrine. I l T!.:' ;'«
Humbert cardinal évêque de
Çauiatiijs,'- fainte Rufinc étant à Trani dans la Poifille, vît une
lettre écrite par.Michel Cerularius patriarche de C . P.
& par Léon évêque d’Acride métropolitain de Bulgarie
adreifée à'Jean évêque de Trani. Cette lettre
af. saron. an. commençoit ainfi : La charité nous a engagez à vous
écrire, & par vous à tous les évêques & les prêtres des
Francs, aux moines, aux peuples & au pape même ;
& à vous parler des azymes & du fab a t, que vous ob-
fervez communiquant avec les Juifs. Enfuite Michel
& Léon prétendent montrer, que J. C . après avoir célébré
l’ancienne pâque avec les azymes , inftitua la
nouvelle avec du pain le v é , qu’ils foutiennent être le
feul vrai pain. En fécond lieu ils reprochent aux Latins
d’obferver le fabat en carême , parce qu’ils jeûnoient
le famedi : au lieu que les Grecs ne jeûnoient ni le fa-
medi ni le dimanche. Le troifiéme reproche 'eft de
manger des animaux fuffoquez & par conféquent du
fang. Le quatrième de ne point chanter Alléluia
en carême. Michel & Léon finiifent cette lettre
en exhortant l’évêque de Trani à défabufer les autres
fur ces points, comme il l’étoit déjà lui-même ;
& promettant, ail le f a i t , de lui envoïer un écrie.
contenant des. veritez plus-importantes. | > ‘ ; a n IOn*
-. Le cardinal Humbert aïant lû ccifte lettre écrite en
g re c , la traduifit en latin & la porta au pape , qui y
répondit par une lettre très-longue. Elle commence par cf</î. s.
un grand lieu, commun fur la paix , & Une vehemente
déclamation! contre ceux qui l’ont violée a puisie pape
s’adreifant au patriarche de-C. P. & à l’évêque d Acri-
de , leur parle ainfi : On dit que par une entreprife c. s.
nouvelle &c une audace incroïable,vous avez condamné
ouvertement l’églife Latine j fans 1 avoir entendue :
principalement parce qu’elle célébré 1 èuchariftie avec
des azymes; L’églife Romaine commencera donc après
environ mille vingt ans depuis la paillon de notre Seigneur
à apprendre comm'ent elle doit en faire la mémoire
: comme s’il ne lui fervoit de rien d avoir etc in-
ftruite par faint Pierre même. On comptoit que J. C .
étoit mort à trente trois ans, ainiî les io zo . ans marquent
l’an io j j . de l’incarnation.
La lettre continue en relevant les herefies & les er- *•*.’
rcurs des Grecs, & particulièrement des évêques de C . c 10a
P. & foutenant que perfonne n’a droit de juger le fie-
ge de Rome. L’auteur de la lettre ajoûte, que l’empe- c. | |
reur Conftantin ne trouvant pas raifonnable que celui'
à qui Dieu a donné l’empire, du ciel fût fujet a l empire
de la terre , accorda à faint Sylveftre & a fes fuc-
celfeurs non-feulement la puiifance &c la dignité im-*
periale : mais les ornemens ôc les officiers convenables!
Et enfuite : Mais de peur que vous ne foupçonniez encore
la domination terreftre du faint fiege de s’ap- c.ijt
puïer fur des fables , nous rapporterons quelque cho-
fe du privilège de Conftantin , pour établir: la vérité
& confondre le menfonge. Il met enfuite la meilleure
A ij